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L’indicateur jordanien

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Dans la science de la gouvernance politique, chaque information est un indicateur, aussi anodine, aussi lointaine fut-elle. Aussi, l’indicateur jordanien est à prendre en ligne de compte. En urgence.
Le ras-le-bol citoyen est d’autant plus exacerbé qu’il a été encore sollicité par plusieurs facteurs négatifs depuis le début de Ramadhan, dont la cherté n’est pas le moindre.
Non seulement, les prévisions du ministère du Commerce sur les prix se sont avérées fausses, mais surtout les prix des fruits et des légumes n’ont pas baissé ; au contraire, jour après jour, le citoyen constate, lucide et tétanisé à la fois, que ceux-ci grimpent imperturbablement chaque jour un peu plus, s’appuyant sur des motifs aussi fallacieux que les pluies, la rareté, la demande ou le gaspillage. Tout comme pour les prix des vêtements pour enfants, qui ont atteint des niveaux de cherté jamais atteints (entre 3500 et 10 000 pour des ensembles simples). Comme si tout se conjuguait pour racler le dernier dinar encore en place dans les poches des citoyens.
À quelques jours de l’Aïd el Fitr, les prix de ce qui est mis sur les étalages sentent l’exagération et l’arnaque outrancière. De quelque côté que le regard se pose, il ne trouve que coût excessif et choix réduit dans un spectacle de mauvais goût dans lequel il se sent certainement floué.
L’après Ramadhan viendra certainement apaiser les tensions et lisser les aspérités. Aux gestionnaires des affaires de la Cité d’intégrer ces indicateurs au rouge dans la balance de la gestion.
F. O.

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