Suite à la prise de connaissance de la lettre adressée le 6 août 2025 par le Président Emmanuel Macron à son Premier ministre, le bureau exécutif du MOUDAF (Mouvement Dynamique des Algériens en France) s’est réuni et a adopté le présent communiqué.
En ciblant l’Algérie sur les questions migratoires et sécuritaires, et en rendant cette lettre publique, le Président de la République alimente dangereusement les amalgames et légitime les discours stigmatisants à l’encontre de millions de Franco-Algériens.
Le MOUDAF dénonce une approche punitive, fondée sur la suspension d’accords bilatéraux, la mise en cause des consulats, et l’instrumentalisation du dossier migratoire à des fins de pression politique. Cette stratégie de tension nuit à l’intérêt même des deux peuples.
Depuis plusieurs mois, les sorties répétées du ministre de l’Intérieur contre l’Algérie ont préparé le terrain à cette radicalisation. La lettre présidentielle montre qu’il ne s’agissait pas de dérapages isolés : le chef de l’État les valide, les amplifie et les endosse pleinement, par un geste politique assumé.
Sur les cas de Boualem Sansal et Christophe Gleizes, le MOUDAF rappelle que le respect de la souveraineté judiciaire est une règle élémentaire dans les relations entre États. Aucun pouvoir exécutif ne peut se permettre d’utiliser des cas individuels comme levier diplomatique.
Le MOUDAF rappelle avec force que la diaspora algérienne, composée de plusieurs millions de femmes et d’hommes, est pleinement investie dans toutes les strates de la société française : de la santé à l’enseignement, du monde associatif à l’économie, des arts à la recherche. Elle n’est ni un problème, ni une menace, mais une richesse commune.
Nous appelons à une coopération réciproque, lucide et respectueuse, loin des logiques de chantage ou d’intimidation.