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Les spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur la hausse du nombre des diabétiques : Ils avertissent sur des complications dangereuses de la pathologie

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Le diabète est une maladie qui peut entraîner plusieurs complications dont la dyslipidémie et la douleur neuro-pathique périphérique, malheureusement, une grande proportion de ces complications demeure non diagnostiquée et non traitée chez les patients diabétiques. Afin de diagnostiquer ces complications, d’éminents spécialistes des maladies chroniques ont tiré, jeudi à Alger, la sonnette d’alarme sur la hausse du diabète et ses complications, tels que les atteintes oculaires, l’insuffisance rénale, l’insuffisance cardiaque, l’hypertension artérielle et les affections du pied. À l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète, coïncidant avec le 14 novembre de chaque année, le chef de service ophtalmologie de l’Établissement hospitalo-universitaire Nafissa Hamoud à Hussein Dey (ex-Parnet), Professeur Djamel Eddine Nibouche a mis en garde contre la hausse alarmante de la pathologie de diabète dans la société et contre les complications qu’elle provoque, citant, à titre d’exemple, la rétinopathie, l’insuffisance rénale, l’accident vasculaire cérébral (AVC), d’autant plus que ces complications représentent, à elles seules, « un lourd fardeau pour les caisse de l’État », a-t-il dit. La rétinopathie entraîne la cécité tout comme la néphropathie entraîne l’insuffisance rénale et même la dialyse, outre le risque d’AVC qui peut engendrer la paralysie totale, un lourd fardeau pour la famille et l’État, a-t-il expliqué. Citant, à l’occasion de journées de sensibilisation sur le diabète, les résultats d’une étude réalisée par le ministère de la Santé, dans le cadre du partenariat entre les secteurs public et privé à travers la clinique mobile, qui a sillonné, depuis 2014, plus de 21 régions à travers le pays et ciblant près de 10 000 personnes de toutes les tranches d’âge, que 20% des diabétiques souffrent de rétinopathie entraînant la cécité et que 12% de l’échantillon souffrent de maladies cardiovasculaires en plus de l’hypertension. Rappelons que plus de 14% des Algériens âgés entre 18 et 69 souffrent de diabète. Il ressort de l’étude que 38% de l’échantillon sont en surpoids et 26% souffrent d’obésité, selon l’intervenant, qui a tiré la sonnette d’alarme sur ce facteur de risque à l’origine de beaucoup de maladies graves qui accablent l’État et les ménages. Selon l’étude, un adulte sur 10 est diabétique et les personnes diabétiques présentent un risque accru de développer de graves complications de santé. Entre 60 à 70 % des personnes souffrant de diabète présentent une lésion nerveuse d’origine diabétique. Tous ces patients doivent faire l’objet d’un dépistage de la douleur neuropathique diabétique dans le cadre du diagnostic d’un diabète de type 2. Les maladies cardiovasculaires sont la principale cause de décès prématuré chez les personnes souffrant de diabète. Selon les données connues, chaque patient diabétique de plus de 40 ans présentant un ou plusieurs facteurs de risque de maladies cardiovasculaires et doit suivre un traitement par statines et que 61% des jeunes Algériens consommaient des boissons énergisantes, rappelant que 19% d’entre eux étaient victimes d’effets secondaires.. Les personnes souffrant de diabète doivent donc faire l’objet de contrôles réguliers afin que toute complication soit détectée et les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à consulter la clinique mobile et à suivre un traitement, a relevé le Pr. Nibouche. Le spécialiste a insisté sur la prévention à travers une bonne alimentation des produits qui contiennent des quantités importantes de sucre, l’exercice physique, la lutte contre le tabagisme et la réduction de la consommation de sucre et de sel. Et les produits en question dont la teneur en sucre dépasse les normes admises au niveau international sont, entre autres, les confitures, les produits laitiers et fermentés, les boissons, comme les jus de fruits, nectars de fruits, jus de légumes, boissons fruitées. «Le taux de sucre est fixé à 10,5% pour les boissons fruitées, alors qu’il varie actuellement entre 14 et 15%» selon les spécialistes. Les producteurs sont désormais tenus de respecter les exigences fixées par ce texte réglementaire qui interdit l’ajout de sucre naturel ou d’édulcorant pour la fabrication du pur jus ou du jus de légume. Ils sont également contraints de respecter les proportions de fruits qui doivent être plus importantes que les autres ingrédients lorsqu’il s’agit de la fabrication du nectar de fruit.
Abdenour Alia

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