Après trois semaines de vacances, le deuxième trimestre éducatif a été entamé hier dans la crainte d’une explosion des contaminations au covid dans le milieu scolaire.
En raison d’une faible adhésion des travailleurs à la campagne vaccinale contre le virus, beaucoup de parents ont fait le choix de ne pas envoyer leurs enfants à l’école de peur d’être contaminés. En plus d’être menacé par des actions de contestation de plusieurs syndicats, à l’instar du Cnapeste et de l’Unpef, le deuxième trimestre risque de se dérouler dans de mauvaises conditions à cause de la quatrième vague de Covid-19. Celle-ci menace sérieusement le bon déroulement des cours surtout que les travailleurs, à leur tête les enseignants, sont très rares à s’être faits vaccinés. Une situation qui a été à l’origine de beaucoup de craintes chez les parents ayant carrément décidé de ne pas envoyer leurs enfants à l’école, notamment après l’apparition du nouveau variant Omicron en Algérie.
En effet, beaucoup d’élèves n’ont pas marqué leur reprise hier comme c’est le cas à Alger suite justement aux craintes des parents qui ont déjà constaté la non-application des mesures de prévention comme il le faut dans les écoles où leurs enfants sont scolarisés. Il est essentiel de souligner que, pour faire face à cette dernière vague du Covid, le ministère de l’Éducation nationale a lancé la troisième opération de vaccination du personnel du secteur, devant se poursuivre jusqu’au 12 du mois en cours. Cette opération a été entamée hier avec la reprise des classes. Dans ce contexte, le Men avait invité les inspecteurs de l’éducation à adhérer à cette campagne vaccinale et de contribuer à sa réussite et ce en coordonnant avec les différentes directions de l’éducation et assurer son suivi. Les inspecteurs ont été également appelés à sensibiliser les enseignants et les fonctionnaires sur la nécessité de se faire vacciner pour l’acquisition de l’immunité collective en milieux scolaires. Pour rappel, l’explosion des cas de contamination au Covid-19 dans les établissements scolaires avait poussé, décembre dernier, les responsables du ministère à avancer la date des vacances d’hiver d’une semaine, et fermer les écoles afin de stopper la propagation du virus.
Au lieu donc d’avoir deux semaines de vacances comme cela avait été programmé préalablement, les élèves ont eu droit à trois semaines de repos, en raison de la situation sanitaire.
Ania Naït Chalal
RIAD MAHYAOUI, MEMBRE DU COMITÉ SCIENTIFIQUE :
« Seuls 17 000 travailleurs sur 900 000 sont vaccinés »
Le professeur Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé de la lutte et du suivi de la pandémie Covid-19 en Algérie, a indiqué hier que le taux de vaccination dans les milieux scolaires est actuellement très faible. Chiffres à l’appui, il a fait savoir que sur 900 000 fonctionnaires du secteur de l’Éducation, 17 000 seulement ont été vaccinés, ce qui est inacceptable, a-t-il souligné. Avec l’apparition d’Omicron, le Comité scientifique souhaite que la campagne de vaccination contre le coronavirus reparte à la hausse, a révélé Mahyaoui. « En septembre 2021, nous avons recensé 260 000 personnes vaccinées par jour, et nous disions qu’au mois de décembre 2021, nous parviendrons à vacciner 25 millions de la population, mais malheureusement ce n’était pas le cas», a-t-il déploré.
Ania Nch.
