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Le royaume de l’analphabétisme 

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Le Maroc de Mohammed VI est beaucoup plus préoccupé par l’application de l’agenda extérieur propre à ses parrains sionistes pour s’occuper de la demande sociale de ses sujets. Les questions relatives au pouvoir d’achat, au logement, à la santé et à l’éducation sont reléguées au second plan. Prenons, par exemple, l’éducation comme dossier sensible qui anime l’actualité marocaine durant ces derniers jours. Une députée au parlement a, en effet, tenu des déclarations à l’origine d’une vive polémique sur l’alphabétisation au Maroc. La dénommée Nabila Mounib, secrétaire générale du Parti socialiste unifié, a déclaré, lors d’une séance au Parlement marocain, que le nombre de personnes analphabètes dans le royaume s’élève à 9 millions. Ce qui représente près de 25 % pour une population d’un peu plus de 37 millions d’habitants. C’est-à-dire, un quart de la population marocaine est analphabète ! C’est un chiffre énorme, certes ! Pour autant, ce résultat était prévisible pour un royaume qui fait des questions sociales le dernier des soucis. Le Gouvernement Akhannouch, un affairiste notoire,  a mis en place une véritable politique de paupérisation des marocains. La preuve, le peuple, lorsqu’il ne sort pas dans la rue pour dénoncer la normalisation avec l’entité sioniste, s’indigne contre la montée, par exemple, des prix sur l’énergie dans le cadre d’une loi de Finance antisociale, aristocrate. Concernant le logement, les sinistrés du séisme d’Al Haouz, plus d’une année après le drame,  passent toujours l’hiver sous des tentes de fortune. La santé ? Parlons seulement du volet mental où près de la moitié des Marocains souffrent de troubles. Quant à l’éducation, c’est le parent « très pauvre », comme on pouvait le constater dans le niveau d’alphabétisation qui représente l’un des taux les plus bas dans le monde. La stratégie du Makhzen est claire : « moins on est instruit, plus on obéît à l’ordre du roi ». Par ailleurs, le peu d’intérêt accordé à l’éducation se voit dans le profil du ministre marocain en poste. La nomination de Mohamed Saâd Berrada, un inconnu au bataillon, à la tête d’un secteur névralgique obéît et répond à la stratégie du Makhzen.  Diplômé de l’École des Ponts et Chaussées de Paris, il était à la tête d’une société de confiseries. Assez pour comprendre que l’éducation est le dernier des soucis du Maroc de M6.

Farid Guelil

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