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LE PRÉSIDENT TEBBOUNE ÉCARTE LE CONFINEMENT NATIONAL : « L’Algérie était totalement prête à faire face » 

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Le personnel des structures et établissements publics du secteur de la Santé, mobilisé dans le cadre de la prévention et la lutte contre la propagation du coronavirus, va bénéficier d’une prime exceptionnelle pour une période de trois (3) mois renouvelables, a annoncé, mardi soir, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors d’une rencontre avec des médias nationaux diffusée à la Télévision publique.

La prime en question est servie mensuellement selon des montants forfaitaires allant de 10.000 DA au profit des personnels administratifs et de soutien, 20.000DA pour le personnel paramédical et de 40.000 DA pour le personnel médical, précise le président de la République.
Cette décision est instituée dans un décret qui prendra effet à compter du 15 février 2020. Un autre décret viendra par la suite pour élargir cette décision à d’autres catégories de personnels mobilisés pour les mêmes raisons. Outre le personnel médical, les agents de sécurité, les femmes de ménage, le service de nettoyage en général, les services de la police, la gendarmerie et la Protection civile, pourraient donc bénéficier d’une « redevance » mensuelle.

Le gros réservoir des capacités de l’ANP
S’agissant des capacités du pays à affronter la pandémie du coronavirus, le président Tebboune a tenté de rassurer les Algériens, en affirmant que « l’Algérie était totalement prête à y faire face », suivant « un plan bien étudié » à la lumière de la chute des prix du pétrole. Le pays « dispose de suffisamment de moyens qu’elle n’a pas encore utilisés », a –t-il ajouté, tout en précisant que « les capacités de l’État n’ont pas été entièrement utilisées (…) ni sur le plan matériel ou financier ni organisationnel », assurant, également que « les capacités de l’Armée nationale populaire (ANP) n’ont pas été encore utilisées ». Concernant l’éventualité d’élargir le confinement à d’autres wilayas du pays pour contenir l’avancée du virus, le président de la République a écarté cette possibilité, du fait qu’un grand nombre de willayas sont actuellement épargnées, ou comptabilisant un nombre de cas « très minime » et par ricochet, la situation ne demanderait pas des mesures radicales comme le confinement.

Possibilité d’aller vers des confinements de quartiers
Et non seulement le chef de l’État a avoué à demi-mot que ce n’est pas le confinement en tant que mesure qui est difficile à prendre, mais d’assurer les mécanismes qui vont avec pour ne pas pénaliser la population, notamment en approvisionnement, en évoquant en particulier le cas de Blida où l’alimentation de cette wilaya confinée en produits de forte consommation pose déjà problème. « Nous pouvons aller à des confinements de quartier si cela s’avère nécessaire », a déclaré en outre M.Tebboune  car, a-t-il enchaîné, il est impossible de mettre tout à l’arrêt, en citant à titre d’exemple Alger où il est inconcevable de geler toutes les administrations et services au risque de pénaliser le citoyen. Il a toutefois assuré que si la situation dans une wilaya exige de telles mesures, l’Etat n’hésitera pas à les prendre, puisqu’il s’agit in fine de sauver les vies des citoyens ». Pour le manque relevé au niveau des établissements sanitaires en moyens de protection, M. Tebboune a expliqué que « le facteur surprise et l’urgence déclarée par l’État ont entraîné parfois des perturbations dans la distribution en dépit de la disponibilité des moyens globalement ».

Arrivage imminent de 100 millions de masques
Il a aussi fait savoir que le pays a passé une commande à la Chine de 100 millions de masques et 30.000 kits de dépistage, dont la réception est prévue entre le 1er au le 3 du mois courant pour renforcer les stocks disponibles dans le pays. Revenant sur l’adoption du protocole thérapeutique du traitement à la chloroquine contre le coronavirus, le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a défendu le choix du Comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de la pandémie et du ministère de la Santé quant au recours à ce médicamentent antipaludique , et qui fait polémique à travers le monde, en affirmant que « la Chloroquine contre le nouveau coronavirus (Covid-19) avait montré son efficacité sur certains patients », précisant toutefois que « le résultat final sera visible au bout de dix jours, soit à la fin du protocole ».
Brahim Oubellil

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