Le 34e sommet de l’Union africaine s’est ouvert hier envisioconférence avec la participation de l’Algérie par le biais du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, représentant le président Abdelmadjid Tebboune.
Pour cause de pandémie de Covid-19, l’ordre du jour du sommet a été considérablement allégé et la gestion de la crise sanitaire prendra une bonne place lors des interventions. Les Chefs d’État ou leur représentant discuteront des conséquences économiques de la pandémie ainsi que des stratégies de vaccination à venir. C’est le président sud-africain Cyril Ramaphosa qui a ouvert la session inaugurale en tant que président en exercice de l’Union africaine. Il a ensuite passé la main au président congolais, Felix-Antoine Tshisekedi , après avoir fait un bilan de son exercice à la tête de l’organisation panafricaine .
La pandémie et les moyens d’y faire face et notamment la vaccination occuperont une bonne place des échanges. La majorité des États membres attendent encore la livraison des premières doses qui seront accessibles grâce au Covax, le mécanisme onusien promettant une plus juste répartition des vaccins.
Lors de l’inauguration le président congolais Félix Tshisekedi, président en exercice entrant aura entre autre tâches de mettre en place une réponse collective pour accélérer la campagne de vaccination en Afrique. Entre l’épidémie et les questions sécuritaires qui ont coïncidé avec le thème faire taire les armes et la reprise en main par le CPS de la question du Sahara occidental, la culture et le patrimoine seront en bonne place de ce 34e sommet. L’UA devrait reconduire l’ancien premier ministre tchadien Mahamat, à la présidence la commission. Il est seul candidat à sa propre succession à la tête de la commission, l’organe exécutif de l’Union.
Le sommet devra aussi élire les commissaires et notamment le commissaire à la paix et la sécurité dont le mandat englobera le département politique pour lui donner plus de poids. C’est pourquoi ces élections par vidéo-conférence ne sont pas du goût de tout le monde. Dans une lettre adressée au président de l’Union africaine, l’Ouganda demande ainsi un report des élections à la tête de l’UA d’un an. La lettre -datée du 25 janvier – est signée du président ougandais Yoweri Museveni qui explique qu’il est difficile de tenir des élections aussi importantes par vidéo-conférence. Plusieurs autres pays ont fait part de leurs inquiétudes quant à la tenue de ces scrutins à distance. Inquiétudes qui ont été débattues, par le bureau des chefs d’État qui a rejeté la demande de report de Kampala. Outre le poste de président de la commission, il y a en effet celui de vice-président, pour lequel l’Ouganda a une candidate : l’universitaire Pamela Mbabazi. Or la compétition s’annonce serrée. Elle va devoir affronter une candidature de poids : la gouverneure adjointe de la Banque nationale du Rwanda, Monique Nsanza-Baganwa.
M. B