Accueil ACTUALITÉ LE MINISTRE ABDERRAHMANE BENBOUZID : « Le port de la bavette devrait être obligatoire »

LE MINISTRE ABDERRAHMANE BENBOUZID : « Le port de la bavette devrait être obligatoire »

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Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Abderrahmane Benbouzid, a indiqué, hier, lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 1, que le virus corona a encore de très beaux jours devant lui et la montée du mercure à l’approche de la saison de hautes températures n’a aucun lien avec l’évolution ou la régression de la pandémie.

«On aura besoin de plus de temps avant de pouvoir éradiquer cette maladie, et la hausse des températures, qui s’affiche à l’horizon notamment en cette période, n’ a aucun impact sur l’éradication de la pandémie et par conséquent, l’Algérie doit apprendre à coexister avec le virus », a souligné le premier responsable du secteur de la Santé, assurant que « personne, en fait, ne sait s’il y aura une deuxième vague de contamination ou pas ».
Concernant la situation épidémiologique du pays, le Pr Benbouzid a estimé qu’après deux mois depuis l’apparition de la maladie dans notre pays, l’Algérie a dépassé le stade de la peur, et le nombre des contaminations n’est pas un indicateur sur la maîtrise de la situation, mais plutôt le nombre de décès qui, a-t-il ajouté, est aujourd’hui en décru. Ce qui est un bon signe sur le contrôle de la situation dans le pays, tout en précisant que seulement treize (13) patients atteints du Covid-19 sont en soins intensifs.
Pour le ministre, la montée en puissance des cas de contaminations à travers tout le pays, enregistrée ces derniers jours, est due à l’implantation des laboratoires de prélèvement sur plusieurs wilayas et la disponibilité des tests de dépistage, qui ont permis le recensement des cas, alors qu’au début cette mission était du seul ressort de l’Institut Pasteur, laboratoire de référence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La situation est sous contrôle
Toutefois, le Pr Benbouzid rassure et assure qu’en dépit de cette situation (hausse des cas de contamination), la situation reste jusqu’à présent stable, bien que  le nombre de personnes infectées pourrait augmenter de plus en plus dans les jours à venir, notant qu’il y a des personnes qui portent le virus mais ils refusent de se présenter à l’hôpital ».
« La situation est sous  contrôle et cela se manifeste par une légère baisse dans le nombre des décès, ce qui prouve que le protocole thérapeutique, à base de Chloroquine essentiellement, auquel ont été soumis les patients atteints du Covid-19 a prouvé son efficacité « quasi-totale », a-t-il encore dit.
L’invité de la radio d’expression arabe a, par ailleurs, émis le vœu de voir la mesure du port de masque érigée en loi tout comme le port de la ceinture de sécurité et assortie d’une amende pour les contrevenants pour éviter la circulation du virus mortel et briser ainsi sa chaîne de transmission. « Comme le peuple algérien n’est pas de nature, du moins pour la plupart, à respecter toutes les mesures préventives, notamment la distanciation sociale, la solution réside donc, de mon point de vue, dans le port de la bavette qui devrait être obligatoire, sous peine de sanction pour ceux qui transgressent cette loi, si jamais elle est décrétée en tant que telle », a expliqué l’hôte de la chaîne 1.

Les résultats de la réouverture des commerces pour bientôt
Il faut noter que la semaine prochaine « sera encore plus décisive » sur la situation pandémique dans notre pays, car la période d’incubation du virus tire, peu à peu, à sa fin et les cas potentiels de contaminés durant le mois de carême apparaîtront au grand jour, avertit le ministre.
À ce sujet, Pr. Benbouzid, n’a pas écarté cette éventualité dans les jours à venir en raison de la circulation des citoyens qui a augmenté depuis le début du mois sacré, mais sans toutefois aller jusqu’à imputer cette recrudescence à la réouverture de certaines activités commerciales, avant de revenir sur cette décision après qu’un non-respect des mesures préventives ait été constaté à grande échelle.
« Depuis le début du mois sacré de Ramadhan, on a constaté une forte mobilité de personnes qui pourrait engendrer une hausse des cas de contamination au coronavirus, ce qui constitue un danger auquel il faut faire face pour ne pas altérer tout ce qui a été réalisé depuis le début de la maladie dans notre pays », a déclaré, dans ce sens, le Pr Benbouzid.
Sur un autre registre, le ministre Benbouzid a annoncé la reprise prochaine des interventions chirurgicales dans les établissements sanitaires du pays. Une opération gelée depuis l’apparition de la pandémie dans le pays.
Brahim Oubellil

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