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LE MINISTÈRE DE L’INDUSTRIE FIXE LES NOUVELLES RÉFORMES DE L’EXPORTATION : « Développer l’écosystème entrepreneurial »

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En marge d’une conférence organisée hier à la SAFEX, au niveau du pavillon Dar Dzaïr, et en présence de représentants de la Compagnie algérienne d’assurance, de garantie des exportations (CAGEX), l’Association nationale des exportateurs algériens (ANEXAL), l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX), la filiale TASDIR-SAFEX et Bomare Company, qui est une entreprise privée spécialisée dans la fabrication de produits électroniques de haute technologie, le directeur de l’intelligence économique au ministère de l’Industrie et des Mines, Mokdad Aggoun, a fait part des nouvelles réformes pour augmenter les capacités à l’export.

«L’objectif principal du gouvernement en matière de commerce extérieur consiste à réduire les importations et à accroître les exportations, sans pour autant renoncer à la satisfaction des besoins de la population. Cet objectif, en matière de commerce extérieur, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’exportation (SNE) qui vise à engager une diversification économique et sortir de la mono exportation d’hydrocarbures », a expliqué le représentant du ministère. Poursuivant dans son allocution, l’intervenant a apporté quelques précisions, notamment sur ce qui est de la vision et des différents axes stratégiques, soulignant que la SNE vise à « substituer autant que possible les importations pour la production locale, et promouvoir les exportations des biens pour lesquels le pays dispose davantages sur des marchés extérieurs ». Selon Mr Aggoun, la contribution du ministère de l’Industrie est statutairement requise pour « accroître la production pour augmenter les parts de marché de nos entreprises sur le marché national et international, et améliorer la qualité de la production du pays, afin qu’elle puisse soutenir la compétition face aux produits étrangers tant sur le marché national qu’international ». Afin de progresser sur ces deux voies, l’ex-chef d’entreprise a déclaré que le ministère de l’Industrie « a entrepris de mobiliser ses services, à savoir les services de l’infrastructure qualité, les services techniques, les services d’appui à l’investissement ».

« La mise en place d’un dispositif de dialogue avec les industriels et les investisseurs »
Concernant la réalisation des objectifs en termes d’exportation, à commencer par le court terme, Aggoun a expliqué que cela suppose « la disponibilité de capacités de production insuffisamment utilisées, qu’il s’agit de mobiliser rapidement par des investissements à rendement quasi-immédiats, ainsi qu’une importation additionnelle d’intrants industriels ». Pour ce qui est du moyen et long terme, cela implique « la création, l’augmentation et l’amélioration des capacités de production en quantité et qualité, et l’amélioration du climat des affaires incitatif à l’investissement pour les capitaux disponibles localement et pour les IDE ». Mr. Aggoun poursuit son intervention en mettant en lumière les ambitions du ministère quant à « la mise en place d’un dispositif dit de dialogue avec les industriels et les investisseurs pour bien situer et évaluer sur le terrain les possibilités de croissance, et négocier avec ces filières des engagements mutuels gagnant-gagnant ».

« Mobiliser les compétences locales pour faire face à la concurrence internationale »
Au sujet des mesures d’appui du secteur et leurs conditions de mise en œuvre, en matière de renforcement des investissements, « la nouvelle loi sur l’investissement affiche explicitement les objectifs escomptés de l’encouragement de l’investissement productif, à savoir développer les secteurs d’activité prioritaires à forte valeur ajoutée, assurer un développement territorial durable et équilibré, valoriser les ressources naturelles et les matières premières locales, favoriser le transfert technologique, dynamiser la création d’emplois pérennes et promouvoir la compétence des ressources humaines, et enfin, renforcer et améliorer la compétitivité et la capacité d’exportation de l’économie nationale », dira entre autres l’orateur. Des objectifs qui nécessitent de la part de la tutelle « la mobilisation des groupes et holdings, afin de contribuer à la réalisation des objectifs tracés par les pouvoirs publics visant d’abord à réduire la facture d’importation et de développer les exportations hors hydrocarbures ». Et de poursuivre : « Il faudra aussi renforcer la présence des EPE à l’échelle internationale par la participation active à des foires à l’étranger, qui représentent des opportunités réelles pour nouer des partenariats, sociétaires ou commerciaux, et réaliser des opérations d’exportation ».

« Valoriser la démarche clustering dans les filières agricoles, la construction, la mécanique, le textile et la sous-traitance »
À propos des différentes filières dans lesquelles le ministère compte exceller en vue de réaliser ces objectifs, Aggoun a mis en exergue la filière agroalimentaire. Il dira à ce sujet : « Définir les quantités des produits agricoles en adéquation avec les besoins industriels pour augmenter le niveau de transformation, organiser des rencontres périodiques entre le IAA, les producteurs agricoles et les transformateurs, encourager le développement de réseaux et de commercialisation à l’international des produits des IAA par des professionnels organisés en consortium, et en cluster ». Relativement à la filière des matériaux de construction, il fera part de « la mise en place de clusters des filières à fort potentiel à l’export, et la création de centres techniques et de centres de recherche ». Dans la filière des industries sidérurgiques et mécaniques, électriques et électroménagers, le porte-parole du ministère a précisé que cela inclut « l’identification de la production locale et de ses potentialités dans les filières des industries mécaniques, sidérurgiques et métallurgiques, la création de plusieurs clusters dans la filière mécanique pour l’organisation de la chaîne de valeur des industries de construction de véhicules, ainsi que la mise en place d’une nouvelle vision stratégique relative à l’industrie automobile favorisant l’intégration du contenu local ». Quant à la filière du textile et du cuir, il a annoncé que «  des activités sont menées pour connaître le potentiel de cette filière. Enfin, concernant la filière de la sous-traitance, l’émissaire du ministère de l’Industrie a fait part de la « mise en place d’un espace de dialogue et de concertation avec les associations professionnelles et le patronat, la valorisation de la démarche clustering, le développement de l’intégration nationale et le développement de la sous-traitance industrielle ».

« Un portail en ligne pour les exportateurs avec une base de donnée actualisée »
Sur les mécanismes d’adaptation avec les nouvelles normes internationales en vigueur, Mokdad Aggoun a annoncé « la mise en place d’un guichet unique pour l’exportation, sous forme d’un portail en ligne pour les exportateurs avec une base de donnée actualisée, l’accélération dans le processus d’adoption et l’harmonisation des normes algériennes avec les normes de l’UE et les normes internationales, et la diversification des instruments de financement à l’export et la facilitation des mesures proposées par la fonction financement à l’export ». Toujours dans le contexte de la collecte des données, Mr. Aggoun insistera sur l’importance « d’engager une enquête à l’effet d’aboutir à des résultats pouvant permettre de cerner les besoins de l’économie nationale en matière d’importation, élargir l’accès à la plateforme élaborée, dans le cadre de la protection de la production nationale à l’effet de collecter les informations liées à ce volet auprès des importateurs privés ». En conclusion, l’expert en entrepreneuriat concluera son allocution en mettant en lumière l’obligation de «  l’engagement et la détermination de tous les acteurs composant l’écosystème de l’entreprise », afin de réussir ce challenge.
Synthèse Hamid Si Ahmed

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