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LE FFS S’APPRÊTE À RENDRE HOMMAGE À HOCINE AÏT AHMED AU 3E ANNIVERSAIRE DE SA DISPARITION : Ressusciter la mémoire du Zaïm

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Le Front des forces socialistes (FFS) organise, aujourd’hui, un meeting populaire pour célébrer le décès, survenu le 22 décembre 2015, à Lausanne, de son leader Hocine Ait Ahmed, dans la salle Sierra Maestra d’Alger.
Un contexte que le plus vieux parti de l’opposition veut marquer avec la présence de chefs de partis venus de Tunisie et du Maroc. Une occasion pour réanimer la flamme et une manière de faire rebondir politiquement le parti, orphelin de son Zaïm.
Figure de la glorieuse Révolution de libération de l’Algérie, Hocine Aït Ahmed était aussi le fondateur du FFS en 1963. Un parti dont il a pris la tête jusqu’à sa disparition. Pour lui rendre hommage, le FFS s’apprête à recevoir le président du parti Ettakatoul (Tunisie), le président du parti de l’Union socialiste des forces populaires (Maroc), ainsi que Mustapha Ben Jaâfar, premier président de l’Assemblée nationale constituante de Tunisie.
Une rencontre placée sous le slogan : «Une vie et un combat pour un Maghreb des peuples», a indiqué le parti dans un communiqué. Le FFS prévoit également pour la journée de demain un recueillement à Aït Yahia (Aïn El Hammam, Tizi-Ouzou), région native et où a été enterré le défunt Aït Ahmed. Trois ans après la disparition de son chef charismatique, le FFS est toujours à la recherche d’un dirigeant en mesure de consolider ses rangs, mais l’instance présidentielle, composée de cinq membres, installée juste après la disparition d’Aït Ahmed, a montré ses «limites» considérant toute la portée et le poids politiques de la présidence, durant des décennies, de son irremplaçable chef.
Face aux divergences qui minent ses rangs, la direction collégiale du FFS a été fortement secouée, début 2018, d’agitations internes. Une situation qui a donné lieu à des frictions. D’un côté, Ali Laskri, Mohand Amokrane Chérifi et leurs soutiens, et de l’autre, Djamel Balloul, Mohamed Nebbou. Une crise interne qui a duré des mois après la démission d’Ali Laskri du Présidium, qui n’a pu être dépassée qu’après la tenue du congrès extraordinaire d’avril dernier. Entre les deux listes représentant les deux camps, Ali Laskri, prônant un discours rassembleur adressé à tous les militants du parti, notamment ceux marginalisés, est sorti victorieux.
Mais peu de temps après, lors de l’annonce de la nouvelle composante du secrétariat national, tous les membres réputés proches de Djamel Balloul et de Mohamed Nebbou seraient «écartés», à en croire des lectures de certains observateurs de la scène politique nationale. Tout récemment encore, les initiatives politiques émanant de plusieurs partis, dont celle de Abderrezak Makri du MSP ou encore d’Amar Ghoul de TAJ, le FFS s’en est démarqué pour défendre le projet qui lui est propre, sinon la Conférence de consensus national. «La solution de la crise est dans le consensus», note le parti qui veut capitaliser son initiative, du fait qu’il estime : «tout le monde revient à l’idée du FFS, celle du consensus» quoiqu’il considère celle-ci «vidée de son sens et de sa sève» pour ainsi dire. Telle est, en quelques lignes, la situation dans laquelle baigne le vieux parti de l’opposition trois ans après la disparition de son Zaïm survenue à l’âge de 89 ans.
Hamid Mecheri

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