Est-ce une surprise ? À l’issue des élections américaines, Donald Trump, en concurrence avec la démocrate Kamala Harris, est le 47ème président des États-Unis. C’est lui-même qui l’a annoncé, hier, tôt le matin, à partir de sa permanence électorale, en Floride.
Donald Trump, qui revient à la Maison Blanche après quatre ans, considère ce deuxième mandat présidentiel, que lui a accordé le peuple américain, comme une « victoire historique ». « Ce qui s’est produit est une victoire politique sans précédent », a-t-il déclaré, remerciant les Américains de l’avoir élu président, leur promettant que « ce sera l’âge d’or de l’Amérique ».
Dans son premier discours, il a également annoncé que les Républicains ont repris le Sénat et il prévoit qu’ils auront la majorité dans la Chambre des représentants, ce qui l’autorise à dire que ce jour est celui de la reprise en main du pays par le peuple américain. En politique intérieure, Donald Trump a promis le redressement du pays, l’emploi et la réforme de l’économie et il se prononce pour la fermeture des frontières devant les « illégaux ». Il a rappelé que durant son premier mandat, les États-Unis n’avaient engagé aucune guerre et a déclaré qu’il « n’envisageait pas de déclencher des guerres, mais plutôt d’y mettre fin ».
Concernant la politique étrangère américaine, les observateurs estiment qu’il n’y aura pas grand-chose de nouveau, particulièrement dans l’attitude des États-Unis, traditionnellement complice avec les sionistes, au Moyen-Orient. Il reste que la question reste posée sur ce que fera concrètement Donald Trump sur les deux conflits majeurs- au Moyen Orient et en Ukraine- dans lesquels les Etats-Unis sont directement impliqués avec l’OTAN et leurs alliés occidentaux. Concernant l’agression sioniste à Ghaza, en Cisjordanie occupée et au Liban, tout indique que Donald Trump ne changera pas grand-chose et continuera à soutenir l’entité sioniste dans sa guerre génocidaire.
Sans grande illusion
En Palestine occupée et au Liban, la résistance ne se fait aucune illusion sur Trump. Ainsi, le mouvement Hamas a confirmé, hier, que sa position sur la nouvelle administration américaine est liée à la position de cette dernière sur la question palestinienne et sur la guerre criminelle menée par l’occupation israélienne dans la bande de Ghaza, exigeant la fin des préjugés aveugles en faveur de l’occupation sioniste. Le mouvement a appelé les élus de Trump à «écouter les voix qui s’élèvent de la société américaine elle-même, rejetant l’agression contre Ghaza ». Il appelle également à « travailler pour mettre fin à la guerre de génocide à Ghaza, en Cisjordanie et au Liban ». Le mouvement a également rappelé que toutes les administrations américaines successives depuis l’occupation de la Palestine avaient des « positions négatives sur la question palestinienne », soulignant que « l’administration américaine précédente s’est rangée du côté de l’occupation et de l’agression et a donné une couverture politique et militaire aux criminels de guerre ». En Iran, la porte-parole du gouvernement, Fatima Mohajerani, a déclaré hier qu’il n’y avait pas beaucoup de différence pour l’Iran entre le candidat républicain à la présidentielle américaine, Donald Trump et l’actuel président Joe Biden. Commentant les résultats des élections américaines, Fatima Mohajerani a ajouté: « L’élection du président des États-Unis n’a aucun rapport particulier avec nous. Nos politiques générales sont fixes et la politique générale de l’Amérique est également fixe ». Quant à la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, elle a confirmé hier, lors d’un entretien avec la chaîne Russia 24, que les déclarations du candidat américain à la présidentielle, Donald Trump, concernant « la nécessité de mettre fin aux conflits doivent être soutenues par des mesures concrètes ». Pour sa part, le vice-président du Conseil national de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a déclaré, hier, que « la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles représente un nouveau coup dur pour l’Ukraine ».
M’hamed Rebah