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LAVROV EXPRIME LE REJET DE MOSCOU DE TOUTE INGÉRENCE ÉTRANGÈRE DANS LES AFFAIRES INTÉRIEURES DE L’ALGÉRIE : « Nous assistons à des tentatives de déstabilisation de la situation en Algérie »

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Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé que son pays rejette toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l’Algérie, indiquant que Moscou «suit avec intérêt les développements en Algérie» et que «nous assistons», poursuit-il «à des tentatives de déstabilisation de la situation dans ce pays» a précisé, hier, Lavrov, au début des discussions avec son homologue, Ramtane Lamamra, en visite à Moscou, qui, de son côté, a tenu à souligner que les évènements en cours dans notre pays, «sont des affaires internes »a précisé Le chef de la diplomatie algérienne.

Exprimant sa confiance de voir les Algériens eux-mêmes et entre eux, en mesure de trouver une solution à la situation à laquelle est confronté le pays, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a tenu à souligner, hier, que pour y parvenir «le dialogue politique interne est le seul moyen» a-t-il précisé. Animant une conférence de presse avec son homologue russe, le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que le président Bouteflika transmettra le pouvoir à son «successeur de manière ouverte et transparente» à l’issue, a-t-il poursuivi, d’une élection dont la date sera définie « prochainement ». Hier, la Fédération de Russie s’est dite hostile à toute ingérence dans les affaires internes de l’Algérie, et a fait savoir qu’elle suivait attentivement les évènements en cours, dans notre pays, sans manquer d’indiquer que Moscou « assiste à des tentatives de déstabilisation de la situation dans ce pays ». Déclaration émanant d’un haut responsable de la Fédération de Russie, et de surcroît qu’il a eu, depuis plus de huit ans, de révéler des informations en s’appuyant sur des faits et documents, des actions, de la manipulation notamment médiatique et autres, qu’ont mené des pays occidentaux, à leur tête Washington, Paris et aussi les monarchies du Golfe et la Turquie, dans le sillage des évènements du «printemps arabe» ayant conduit à l’effondrement d’institutions dans des pays, interventions militaires dans d’autres, notamment par l’envoi de contingents de terroristes comme ce fut le cas pour la Syrie. Une politique offensive des puissances étrangères occidentales contre des pays arabes, au régime républicain, dans le sillage du chaos «constructif», pour redessiner la région selon leurs intérêts et stratégies de mainmise sur les voies d’approvisionnement en énergie et des sources d’énergie.
La partie russe, qui se dit suivre attentivement les événements en cours en Algérie, s’est prononcée, hier, encore une fois, contre toute ingérence étrangère dans la situation de notre pays. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a expliqué, en effet, le 1er mars dernier, que son pays considérait les récents événements en Algérie comme une «affaire intérieure d’un pays ami de la Russie». Poursuivant, la responsable russe dira que Moscou «espère que les problèmes qui se posent continueront à être résolus de manière constructive et responsable par le biais d’un dialogue national» visant clairement, a-t-elle ajouté, « à rétablir la stabilité et des conditions favorables pour le développement continu de l’Algérie sur la voie d’un changement politique et socioé-conomique qui soit dans l’intérêt de tout le peuple algérien» a déclaré,  Maria Zakharova. Hier, à la position réaffirmée de non-ingérence observée par son pays, Sergueï Lavrov n’a pas tenu un mot ni un avis sur la feuille de route proposée par le président Bouteflika au peuple algérien pour aller sur la voie du changement visant l’instauration d’un État de droit. Hier, le chef de la diplomatie russe a tenu à rappeler qu’Alger et Moscou travaillent, dira-t-il, « dans le cadre de la charte des Nations unies et des relations internationales, et les deux pays s’opposent à toute ingérence extérieure» dans les pays, conformément aux principes de l’Algérie et de la Russie et du droit international. Un rappel qui n’est pas fortuit, au vu des violations dudit droit international, pour ne citer que la Libye et le Yémen, par des membres détenteurs du Véto au Conseil de sécurité, dont la France et les USA. Les deux pays ont actionné une opération militaire de l’Otan, contre la Libye, prétextant arrêter un éventuel massacre des Libyens par l’armée libyenne, après laquelle les institutions du pays se sont effondrées et son peuple est plongé dans un étatd’instabilité et d’insécurité, depuis plus de huit ans.
Karima Bennour

Pékin espère «voir l’Algérie faire avancer, sans heurt, son calendrier politique »
Le ministère chinois des Affaires étrangères a réagi, hier, sur la situation en cours dans notre pays, notamment aux importantes manifestations populaires exigeant le changement du système politique en place. Geng Shuang, porte-parole du ministère en question a fait savoir, hier, que Pékin espère « voir l’Algérie faire avancer, sans heurt, son calendrier politique», a rapporté l’agence officelle chinoise Xinhua. Pour ce responsable, la stabilité de l’Algérie est «dans l’intérêt fondamental de son peuple et de la paix dans les régions voisines» a affirmé M. Geng, en indiquant que son pays «adhère au principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays». La Chine, affirme la même source, «est convaincue que le peuple algérien a la sagesse et la capacité nécessaires pour explorer une voie répondant aux conditions de son pays» a rapporté l’agence Xinhua, hier.
K. B.

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