Par Maalem Abdelyakine
Les chiffres augmentent de plus en plus, il y a trop de mort sur nos routes malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation, à l’intention des chauffeurs, afin de les inciter davantage au respect du code de la route et par la même, atténuer le nombre d’accidents qui reste toujours sans effet par les automobilistes. C’est ainsi que selon les analyses des spécialistes en la matière que le facteur humain reste la première cause de ce carnage enregistré sur les routes du pays. En tous les cas, tout a été dit sur ce nouveau phénomène appelé communément ‘’ violence routière ’’ qui fait désormais ravage sur nos routes et constitue la première cause de mortalité dans le pays. Alors quels moyens à mettre en œuvre pour arrêter l’hécatombe? Les chiffres communiqués de temps à autres par les services compétents font ressortir que le nombre d’accidents est en nette augmentation d’une année à une autre. Ces chiffres donnent froid dans le dos où des milliers de morts sont portés sur cette longue liste macabre, et autant de blessés et autres handicapés à vie. Cependant, force est de reconnaître que les mesures draconiennes prévues par la réglementation et l’intransigeance des services de sécurité qui ont été pourvus en moyens matériels sophistiqués ne se semblent avoir aucun effet sur le comportement suicidaire des automobilistes, et particulièrement les jeunes. Ces chauffards, grisés par la vitesse, font fi du respect du code de la route et se comportent en seigneurs sur les routes au volant de mécaniques de plus en plus puissantes. Pour la seule région de Constantine, les retraits de permis, et autres amendes lourdes dues à des infractions au code de la route n’ont pas eu l’effet escompté sur le comportement de nos automobilistes. Dans tous les cas de figures, le facteur humain est prépondérant avec 85% des causes, l’état des véhicules et l’environnement interviennent dans la proportion des 15%. C’est dans cette optique que les responsables en charge de la sécurité routière interpellent les consciences pour l’obligation du respect du code de la route afin d’aboutir à cette assurance sur nos routes. L’objectif recherché à travers ces campagne de sensibilisations vise à priori à réduire le nombre faramineux des accidents et le nombre important de victimes qui sont enregistrées annuellement à travers les routes, et aussi impliquer par la même, les autres partenaires pour corriger les insuffisances constatées, comme l’absence des panneaux de signalisations et l’entretien des routes. En tout état de cause, Constantine occupe la cinquième place dans ce sinistre palmarès où la wilaya de Sétif détient la première place. Il est évident que les comportements dans la conduite constituent la cause principale de la mortalité routière, mais il est aussi indéniable que les insuffisances dans l’apprentissage des postulants au permis de conduire se répercutent inévitablement sur leur capacité à conduire et finissent par gonfler les chiffres des accidents routiers. À Constantine par exemple, où plus de 80 000 examens du permis de conduire sont effectués chaque année, c’est dire aussi l’engouement des gens pour l’obtention de ce document qui leur permettra de conduire une voiture, mais malheureusement et compte tenu de la manière un peu trop « légère » avec laquelle ce document est délivré pour les uns et les autres, le résultat ne peut être qu’épouvantable, la preuve ! Alors , faut-il durcir encore plus les lois en matière de sécurité routière et les appliquer sur tout transgressant loin de toutes « interférences » et autres passe-droit de la part des « connaissances » qui interviennent pour la remise des permis une fois retiré par les agents de l’ordre, et aussi réorganiser de fond en comble tout le processus d’apprentissage chez les auto-écoles pour l’obtention de document, afin qu’il ne soit plus un permis pour tuer et se faire tuer… que cesse donc ce décompte macabre, car 10 morts par jour c’est trop et angoissant.
M. A.