Récemment, le cimentier public Gica a communiqué sur une information pour le moins bizarre, tant il s’agissait d’un produit alimentaire loin de figurer dans son portefeuille d’activités. Encore moins une vocation pour un fabricant de ciment. Sa filiale Scaek basée à Sétif a fait état, lundi dernier, de l’incinération d’une quantité de 714 tonnes de lait infantile contaminé à la salmonelle. Pour une information, c’en est vraiment une, mais pour la pertinence, c’est vraiment passer à côté. Et pour cause, la question est d’importance sanitaire pour confier la diffusion de l’information à un cimentier. À moins que l’on confonde poudre de ciment et poudre de lait. Si maintenant l’entreprise n’est pas dans le tort sur ce plan, les autorités sanitaires, en revanche, sont à blâmer pour avoir manqué de rebondir, ne serait ce que pour rassurer l’opinion publique. De surcroît, pour une menace sur la santé publique, qui a fait scandale à la fin de décembre 2017. Il aurait été souhaitable en effet que le ministère de la Santé s’y exprime pour rassurer les citoyens, les parents en particulier, de la neutralisation définitive de cette menace. Autrement, le lait infantile contaminé à la salmonelle, étant déjà retiré du marché, et maintenant qu’il est incinéré, ne constitue plus une menace sur les bébés. Après, que le groupe Gica communique sur l’incinération en elle-même, tant mieux qu’il y ait un complément d’info.
F. G.