Les préparatifs de la visite du président Abdelmadjid Tebboune à Moscou, prévue avant la fin de cette année, sont en cours, a confirmé, ce dimanche, Valerian Shuvaev, nouvel ambassadeur de Russie à Alger, dans un entretien accordé à Radio Algérie Internationale. La concertation a lieu pour fixer sa date.
Il s’agit d’une visite de haut niveau, donc un événement très important qui doit être préparé comme il le faut pour qu’il en résulte une impulsion aux relations entre les deux pays, a-t-il expliqué. Valerian Shuvaev a évoqué le partenariat stratégique, dont on parle à propos de cette visite. Il se trouve, a-t-il fait observer, que la coopération entre l’Algérie et la Russie a atteint un niveau approfondi dans un certain nombre de domaines et il s’agit de la développer. Il rappelle qu’en matière politique entre les deux pays, « c’est très positif, les positions de l’Algérie et de la Russie sur plusieurs sujets internationaux d’actualité, au plan régional ou sous-régional ou global, sont tout à fait proches, coïncidant ou ne sont pas contradictoires ».
Ce qui permet, précise-t-il, de développer le dialogue sur les situations de conflits (Ukraine, Libye, Sahara occidental) ou d’autres questions. L’ambassadeur de Russie à Alger, qui a été en poste au Maroc, souligne que le dialogue politique entre l’Algérie et la Russie, a pour but de réduire la tension au niveau régional ou global, ce qui sert la stabilité et le développement de tout le monde, y compris pour nos deux pays, ajoute-t-il.
Valerian Shuvaev a abordé la question de l’adhésion de l’Algérie au groupe des BRICS (groupe d’États qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud). Il fait remarquer que cela fait des mois que l’Algérie a formalisé sa demande. Il n’y a pas du tout d’objection de principe, dit-il, mais ce processus renvoie au cadre juridique, organisationnel, procédural, c’est un travail qui se fait entre les 5 pays du BRICS, et une fois ce travail terminé, ce sera l’étude concrète des candidatures, dont celle de l’Algérie, qui ne pose aucun problème, affirme-t-il.
Concernant l’intérêt mutuel pour l’investissement, pour le développement des échanges commerciaux et dans le domaine économique, l’ambassadeur de Russie à Alger estime que cela exige beaucoup d’efforts pour leur concrétisation et pour trouver de nouvelles sphères de coopération, de nouveaux formats.
C’est ce qui se fait, dit-il, à plusieurs niveaux dans le cadre de la commission intergouvernementale mixte dont la dernière session régulière s’est tenue à Alger à la mi-septembre.
Dans ce sens, il y a un intérêt de la part des deux parties. Pour Valerian Shuvaev, les 3 milliards de dollars d’échanges commerciaux actuels ne sont pas le maximum possible, et ce chiffre est en train d’augmenter. Il n’y a pas de limites aux domaines de coopération, tous les secteurs sont concernés, fait-il savoir. Les perspectives dans les relations bilatérales à court ou moyen ou long termes, sont excellentes, conclut-il.
Rappelons que le chef de la diplomatie nationale, Ramtane Lamamra, de Paris (France) où il participait au Forum sur la paix, il y a un peu plus de 10 jours, avait, dans une déclaration faite à l’agence de presse russe, Sputnik, exprimé l’espoir que la visite du président Tebboune à Moscou aura lieu avant la fin de l’année en cours, pour répondre à l’invitation de son homologue russe, Vladimir Poutine.
Ramane Lamamra avait fait savoir que cette visite était «en cours de préparation». « Cette visite est importante pour nos deux pays, et nous sommes activement et positivement engagés dans sa préparation », avait-il affirmé, rappelant que l’Algérie et la Russie sont des « partenaires à long terme » et « importants l’un pour l’autre ». «Nous entretenons un di
alogue politique de qualité et nous espérons que la visite du président Abdelmadjid Tebboune en Russie marquera le début d’une nouvelle étape dans nos relations », avait-il également déclaré.
M’hamed Rebah
