L’Algérie dans l’espace

Fenêtres incomparables. Avec ses cinq satellites en orbite, l’Algérie occupe la 3ème place continentale après l’Afrique du Sud et l’Égypte. Elle jouit d’une position idéale pour son développement global. Il faut, cependant, vérifier régulièrement l’état des outils techniques embarqués et les renforcer par les nouvelles inventions. Les progrès scientifiques dans ce domaine évoluent rapidement. D’où la réunion d’évaluation de l’agence spatiale algérienne qui s’est tenue lundi dernier et qui a été présidée par le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune. C’est dire l’importance accordée au programme spatial au plus haut niveau de l’État. Rappelons que les satellites nous renseignent sur les catastrophes naturelles (feux de forêt, inondations, lutte antiacridienne, désertification, pollution marine, etc…). Ces mêmes satellites nous fournissent de précieuses données sur nos ressources agricoles, nos ressources en eau, l’état de nos routes, la localisation de nos mines, le cadastre, dans la protection de nos sites archéologiques, etc. Autant dire que tous les domaines sont concernés par les données satellitaires. Que ce soit pour le suivi ou pour les projets de développement. Ici, l’on retrouve la préoccupation maintes fois réaffirmée par le président Tebboune au sujet de la fiabilité des statistiques. Il en va de même pour les données satellitaires. Et pour qu’elles soient de plus en plus fiables il faut suivre et renforcer les outils et équipements tant de l’agence spatiale que des satellites. Il faut aussi renforcer les moyens humains de haut niveau. Ils seront puisés parmi nos « diplômés des instituts de l’enseignement supérieur en mathématiques et de notre Ecole supérieure de l’intelligence artificielle » comme cela a été décidé lors de la réunion. Et comme ces moyens ont un coût, il était inscrit à l’ordre du jour de cette même réunion « la mobilisation des moyens financiers ». Le tout avec « une vision proactive à l’horizon 2040 ». La planification à long terme ! Qu’il est agréable de constater son entrée dans notre culture politique. Ce n’est pas tout. Suivre le progrès, c’est aller le chercher là où il est. C’est pourquoi, il a été décidé au cours de la réunion que toutes ces dotations devront se faire « en collaboration avec les partenaires stratégiques de l’Algérie ». Dans le domaine spatial, nos partenaires stratégiques sont entre autres la Russie, la Chine, l’Afrique du Sud et d’autres. Il y a également une partie des activités spatiales qui sont liées à la sécurité du pays. Ce qui explique la présence à cette réunion, du chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chengriha. Les satellites sont de précieux moyens de développement pour les pays qui les possèdent. Ils doivent pour cela veiller, comme c’est le cas, à améliorer sans cesse leurs performances !
Zouhir Mebarki