Accueil À LA UNE MARCHÉ GAZIER MÉDITERRANÉEN : Sonatrach entretient son leadership

MARCHÉ GAZIER MÉDITERRANÉEN : Sonatrach entretient son leadership

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29 février au 2 mars, le 7ème Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF): c’est l’événement international de ce début d’année dans le monde de l’énergie. Àce propos, dans un entretien accordé à la chaîne 3 de la Radio nationale, dont il était, hier matin, l’invité de la rédaction, le directeur central ressources nouvelles à la Sonatrach, Khanfar Youcef, a parlé de la politique gazière de son entreprise, entre exploration, exploitation et renouvellement des gisements. Il a commencé par rappeler que la souveraineté d’un pays est liée à l’énergie parce que l’énergie est à la base de toutes les industries; la souveraineté nationale, poursuit-il, dépend aussi de sa production, et Sonatrach, explique-til, garde sa souveraineté sur les plus grands gisements comme Hassi R’Mel et Hassi Messaoud qui donnent presque 45% des hydrocarbures; il y a également, ajoute-t-il, la souveraineté alimentaire sur laquelle le gouvernement travaille. Mais l’énergie reste, insiste-t-il, le moteur de tout un pays. Il fait observer que le gaz est la seule énergie fossile qui reste propre et il y a toujours des solutions pour remédier au CO2 généré par le gaz, notamment la séquestration de CO2. Khanfar Youcef fait remarquer que la production mondiale de gaz va demeurer. Le gaz se substitue à tout ce qui est produit comme énergie fossile, comme le charbon et autres, au-delà de 2050, certains organismes parlent de 2060, explique-t-il. Il rappelle que la consommation mondiale de gaz, aujourd’hui, est de 4000 milliards de mètres cubes et les prévisions envisagent qu’elle dépassera les 5000 milliards de mètres cubes. Pour Youcef Khanfar, le gaz restera longtemps, et il va être partie prenante du mix énergétique même s’il y a développement de toutes les énergies renouvelables. Il estime que le partenariat est un impératif pour le partage de risques dans les zones où il y a le plus de risques, le partage de financement dans les zones qui nécessitent de gros financements. Le partenaire peut apporter un savoir-faire et l’utilisation des nouvelles technologies notamment dans les zones difficiles. Il annonce que plusieurs contrats seront signés d’ici la fin de l’année avec de grands partenaires, en particulier ceux qui sont déjà dans le domaine minier, et des nouveaux partenaires aussi sur des gisements qui peuvent apporter de la valeur. Il fait observer que Sonatrach investit beaucoup dans la ressource humaine. Youcef Khanfar rappelle qu’il y a au niveau de Sonatrach, un savoir-faire de 60 ans; Sonatrach a ses propres appareils de forage, ses propres ingénieurs dans l’exploration et le développement, elle a développé plusieurs gisements en effort propre ; 80% des hydrocarbures issus du domaine minier algérien sont en effort propre ; le partenariat ne contribue qu’à un niveau de 20%. En matière de développement de gisements, fait savoir Youcef Khanfar, Sonatrach va maintenir son effort pour maintenir sa production et répondre aux besoins du marché national et dégager des excédents pour l’exportation ; pour ce faire le programme d’investissement est à un niveau de 28 milliards de dollars pour la période 2024- 2028 et ce montant sera augmenté au-delà de 2028. Sonatrach veut maintenir sa position de leader d’exportateur de gaz dans le marché méditerranéen avec son marché historique qui est l’Europe, et aussi avec le GNL pour aller vers d’autres pays, en Chine, en Inde ou d’autres pays, et aller vers les marchés spot quand l’offre le permettra et quand les prix sont intéressants. Youcef Khanfar cite les principaux gisements à développer. Il évoque l’émergence du GNL avec la guerre en Ukraine même si les installations de regazéification au niveau de l’Europe ne sont pas importantes. Il évoque l’intelligence artificielle qui est en train d’être introduite dans les secteurs de l’exploration pétrolière en allant vers une part de 70%. Youcef Khanfar évoque les efforts pour verdir l’activité de Sonatrach.

M’hamed Rebah

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