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L’AIE sur le marché pétrolier mondial : «L’offre continuera à dépasser la demande en 2017»

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Les cours du pétrole ont terminé en baisse, jeudi dernier, et l’Agence internationale de l’Énergie (AIE) a estimé, en ce même jour dans son édition mensuelle, consacrée au marché pétrolier, qu’en l’absence de la réduction de la production pétrolière, décidée fin septembre dernier à Alger par les membres de l’Opep, «le marché restera excédentaire tout au long de l’année 2017».

Les producteurs de l’or noir, qu’ils soient membres ou non de l’Opep, ont augmenté, octobre dernier, leur production, a relevé l’AIE. Confortant ainsi la tendance de la surabondance de ce produit, sur le marché pétrolier mondial, de près de 800 000 barils par jour (b/j), sur un mois comme sur toute l’année, selon l’Agence. Le consensus auquel sont parvenus les membres de l’Opep et hors Opep, fin septembre dernier en conclave à Alger, qu’ils ont entériné fin octobre dernier à Vienne, fixant le niveau de production de l’or noir de 32,5 à 33 millions b/j, peine, depuis, à ce traduire en l’absence du règlement de la question des quotas à attribuer pour chaque pays. Depuis juin 2014, l’instabilité du marché mondial pétrolier, suite notamment au déséquilibre entre l’offre et la demande de ce produit, a vu la valeur du prix du baril de l’or noir chuter de près de 80%. Alors que la décision de l’Opep, prise à Alger fin septembre dernier, fixant la réduction de sa production pétrolière de 32 à 33 millions b/j, l’AIE a indiqué à cette occasion que l’Opep a pompé, le mois dernier, 230 000 b/j de plus de sa production du mois précédent, soit septembre dernier. Pour rappel, l’Accord de l’Opep de réduire sa production signifie que celle-ci compte réduire à 750 000 b/j sa production de l’or noir. Si l’AIE impute cette hausse, «la cinquième d’affilée» est-il précisé, à la reprise des extractions de pétrole au Nigeria et en Libye, et les nouveaux seuils atteints par la production de l’or noir irakien, il est à rappeler que ces pays en plus de l’Iran,-pays membres de l’Opep- ne sont pas concernés, selon l’Opep, par sa décision.
Autres donnes qui influent considérablement sur le maintien de l’instabilité du marché pétrolier et la tendance baissière du prix du baril de l’or noir, outre les tensions géopolitiques, le niveau très élevé du stock américain de l’or noir, ainsi que l’incapacité de l’Opep à entamer la réduction de sa production pétrolière. Même si elle (la décision, ndlr) a été prise par ses membres, ces derniers font face à un problème épineux, leurs désaccords sur les quotas de production à attribuer pour chaque pays. Après leur réunion à Alger, lors de laquelle le Cartel a réussi à dégager la décision de réduire la production de l’Opep, laquelle saluée par des pays producteurs de pétrole non membres de l’Opep, elle a enregistré leur adhésion, à l’exemple de la Russie. Si l’optimisme de voir le marché pétrolier mondial retrouver son équilibre entre l’offre et la demande, depuis la rencontre du Cartel à Alger et, par conséquent, son prix se stabiliser, selon l’Opep, à pas moins de 50 dollars, cette perspective ne cesse de s’éloigner de jour en jour. D’autant plus que les membres du Cartel font face à la difficile tâche de réussir à dégager le tableau des quotas de production de ses membres lequel point, non tranché lors du conclave de l’Opep fin novembre à Vienne, sera à l’ordre du jour de la rencontre des membres du Cartel, fin mois courant en Autriche.
Et selon les prévisions de l’AIE dans son édition mensuelle, Oil Market Report (OMR) publié jeudi dernier, le maintien d’une offre excédentaire du pétrole est éventuelle, si le Cartel pétrolier ne s’accorde pas sur une baisse de sa production, indiquant que «les membres de l’Opep ont pompé 33,8 mb/j en octobre, dépassant largement la limite supérieure de la fourchette de rendement proposée.»
Karima Bennour

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