Lors de son intervention au Forum de la Radio, hier, le ministre de l’Enseignement professionnel Mohamed Mebarki a annoncé que les dernières statistiques disent qu’«en 2018, il y a plus de 50% des chômeurs, en Algérie, qui ne sont pas formés, et qu’ils n’ont pas de niveau scolaire, ni diplôme, ni attestation» a-t-il indiqué.
D’autre part, «les statistiques annuelles ou semestrielles de l’Anem, indiquent que les diplômes de l’enseignement professionnel s’intègrent dans le marché du travail plus facilement» a-t-il précisé, en poursuivant «l’Anem, a déclaré qu’au 1er semestre de l’année précédente, 80% des diplômés de la formation professionnelle ont trouvé un emploi, à moins de six mois» a-t-il affirmé. Par ailleurs, dans le cadre de de la construction d’un projet économique pour les particuliers, les dernières statistiques de l’Ansej montrent que «63% des porteurs de projets de l’année précédente, sont les diplômés de la formation professionnelle» a expliqué Mohamed Mebarki, en ajoutant «la demande de la formation professionnelle a évolué, car maintenant, même les universitaires, se dirigent vers la formation professionnelle pour obtenir d’autres diplômes de T.S ou autres» a-t-il ajouté. Le ministre de l’Enseignement professionnel a assuré que «son secteur forme des jeunes dans la formation professionnelle pour les intégrer dans des postes de travail, et il forme également des jeunes dans le domaine de l’entrepreneuriat, à l’aide des dispositifs que l’État a mis à leur disposition» a-t-il indiqué. Mohamed Mebarki a rappelé que «son département a dernièrement organisé une rencontre avec le ministère de l’Industrie ainsi celui de l’Énergie pour former des jeunes dans le domaine des ressources humaines et des techniciens dans le domaine de l’exploitation du phosphate et du gaz, car selon lui, c’est le projet économique du siècle qui va se faire en trois ans et demi, et qui se fera dans quatre wilayas frontalières, (Tébessa, Souk-Ahras, Skikda et Annaba)» a-t-il expliqué. Dans le même sillage, le ministre a fait savoir que «ce projet permettra d’ouvrir plus de 14 000 postes de travail, quand il sera achevé, et il va employer plus de 3 000 personnes dès son ouverture» a-t-il précisé. En répondant à une question d’un journaliste, le ministre a déclaré qu’«en ce moment 44 wilayas du pays, enseignent dans les centres de formations la spécialité de l’agroalimentaire, mais la demande sur cette spécialité n’est pas forte, parce que les jeunes pensent que c’est un travail pénible» a-t-il expliqué.
Lilia Sahed