La résistance armée palestinienne, branche armée du mouvement Hamas, a annoncé hier avoir infligé des pertes à l’armée israélienne lors d’une embuscade complexe menée il y a quelques jours à l’ouest de la ville de Beit Lahia, au nord du secteur de Ghaza.
Dans un communiqué, les combattants de la résistance armée palestinienne ont affirmé avoir tendu une embuscade dans la région d’Al-‘Atatra, ciblant trois véhicules militaires israéliens avec des charges explosives, notamment des bombes incendiaires et un projectile de type Tandum.
Ils ont ensuite engagé un combat rapproché avec des armes légères et des grenades contre une autre unité israélienne. Selon leur bilan, plusieurs soldats israéliens ont été tués ou blessés lors de l’opération, qui a également été suivie de près par un déploiement d’hélicoptères israéliens venus évacuer les blessés. Depuis le 7 octobre 2023, date du début de l’offensive israélienne dans la région, les pertes humaines dans les rangs israéliens se sont élevées à 856 soldats tués, dont 8 depuis la reprise des opérations à Ghaza le 18 mars dernier. Plus de 5 700 soldats ont été blessés, dont près de 2 600 au cours des combats terrestres dans la bande de Ghaza. Ces chiffres officiels sont souvent contestés, certains accusant l’armée israélienne de dissimuler l’ampleur réelle de ses pertes, notamment face aux nombreuses annonces des factions palestiniennes de succès dans leurs opérations et embuscades contre les forces israéliennes. Par ailleurs, selon plusieurs rapports internationaux, Israël exerce un contrôle militaire strict sur ses médias afin de limiter la diffusion des informations relatives aux pertes humaines et matérielles subies, dans le but notamment de préserver le moral de sa population. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la résistance menée par la résistance armée palestinienne face à l’invasion israélienne qui, soutenue par les États-Unis depuis le 7 octobre 2023, a causé une véritable catastrophe humanitaire à Ghaza. Plus de 174 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, en grande majorité des civils — femmes et enfants —, et plus de 11 000 sont portés disparus, sans compter les centaines de milliers de déplacés. En mars dernier, la première phase d’un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, négocié sous médiation égypto-qatari avec le soutien américain, a pris fin. Cependant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, faisant face à la pression de l’aile la plus radicale de son gouvernement, a renié la deuxième phase de cet accord et relancé les hostilités à Ghaza depuis le 18 mars, selon des médias israéliens.
Le commandant Ahmed Sarhan tombe en martyr
Les Brigades Al-Nasser Salah al-Din, branche armée des Comités de résistance populaire en Palestine, ont annoncé la mort de leur commandant et responsable des opérations spéciales, Ahmed Sarhan, lors d’un violent affrontement avec des forces israéliennes infiltrées à Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza. Dans un communiqué, les Brigades ont salué la mémoire de ce dirigeant emblématique, soulignant son parcours jalonné d’actes de résistance et d’opérations qui ont infligé de lourdes pertes à l’armée israélienne. Les Brigades ont fermement assuré que l’assassinat de leurs chefs ne fera qu’accroître leur détermination à poursuivre la lutte jusqu’à la disparition de ce qu’elles qualifient de « régime sioniste illégitime ». Selon l’analyste en questions de résistance Hani al-Dali, l’opération israélienne dans la ville visait probablement à capturer Ahmed Sarhan afin d’obtenir des informations stratégiques. L’élimination du commandant témoignerait, selon lui, de l’échec des forces israéliennes à recueillir ces renseignements. Un correspondant local a indiqué qu’une unité israélienne déguisée en femmes a pénétré la zone ouest de la rue Salah al-Din, dans le nord de Khan Younès, sous prétexte de secourir des prisonniers israéliens. L’unité a finalement échoué dans sa mission, tuant un Palestinien et kidnappant sa femme et ses enfants.
M. Seghilani