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LE MAROC DE PREMIER PRODUCTEUR MONDIAL DE STUPÉFIANTS À LA PRÉSIDENCE D’UN ORGANISME ONUSIEN DE LUTTE CONTRE LA DROGUE : La sinistre opération de l’ONU

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Un Marocain, Jalal Toufik, a été désigné président de l’Office international de contrôle des stupéfiants (OICS), un organe dépendant des Nations unies.

Pour une blague c’en est une car comment expliquer que le berger veuille donner les clés de la bergerie au loup ? Pourtant les rapports de l’ONUDC, de l’OMS et même de la FAO et l’UNESCO ont toujours pointé du doigt le Maroc dans le commerce international et lui ont souvent décerné le statut de premier producteur au monde de cannabis un titre qu’il dispute à l’Afghanistan.
Cette élection porte un sérieux coup à la crédibilité de cet organisme car on voit mal comment un pays producteur de cannabis, se faire Hara-kiri en condamnant cette culture. Il faut savoir que la culture de cannabis génère près de 23 milliards dollars par an au trésor public marocain, ce qui représente plus de 20% du produit intérieur brut de ce pays. Il y’a lieu de rappeler que l’OICS est un organe dépendant des Nations unies. Il est géré par un conseil composé de 13 membres. Dix sont élus à partir d’une liste proposée par les pays membres et 3 sont choisis parmi des postulants proposés par l’OMS. Jalal Toufik a été élu en 2015, vice-président de ce conseil ce qui explique en partie la « tiédeur » des rapports sur l’état de la production de la drogue dans le monde et les programmes de lutte mis en place par chaque pays. Il faut rappeler que le Makhzen est lancé dans une dynamique de légalisation de la production de cannabis. Le parlement a été chargé d’adopter une batterie de lois permettant la création d’une instance nationale chargée de mettre sur pied un dispositif légal décriminalisant la production, et le commerce de cannabis et ses dérivées. Le roi M6 avait même signé un décret de création d‘une agence nationale dont les représentants siègent au niveau du Conseil des ministres présidé par le commandeur des croyants. Cette élection qui revêt un caractère loufoque tant elle suinte l’illogique a fait réagir l’expert en droit international Abderrahmane Salah qui a estimé qu’elle va à l’encontre de la charte des Nations unies de lutte contre la drogue, s’interrogeant même sur le sérieux de l’Onu dans son engagement dans la lutte contre les stupéfiants. Il a affirmé dans ses propos que les pays mis en danger par un pays reconnu comme gros producteur de drogue ont le droit de recourir pour faire voter des résolutions le condamnant ou faire adopter des résolutions contraignantes à même de faire cesser ce danger. Et l’Algérie, au même titre que certains pays du bassin méditerranéen, subit une guerre menée par le Makhzen qui a mobilisé ses narcotrafiquants pour noyer le pays de la production de résine de cannabis produite dans ses champs de ketama et certaines régions du Rif. Récemment, Brahim Merad, le ministre de l’Intérieur, dans ses réponses aux députés de l’Apn a salué les services de sécurité, tous corps confondus qui constituent un rempart contre les tentatives du Makhzen d’introduire la drogue via les frontières Ouest. Il a indiqué que pour le premier trimestre 2023, les services chargés de la lutte contre le trafic de drogue ont enregistré 32 742 affaires mettant en cause 37 352 individus. En 2022, ce fut un total de 85532 affaires dans lesquelles sont impliqués 93 863 individus qui ont été relevés. À ce jour et depuis le début de l’année, ce sont 2,5 tonnes de résine de cannabis, 17 kilogrammes de cocaïne, plus d’un kilogramme d’héroïne et 3,5 millions de comprimés psychotropes qui ont été saisis, a-t-il souligné. Avec ce triste palmarès de l’agriculture marocaine qui est connue et reconnue comme premier producteur mondial de résine de cannabis, on voit mal comment Jalal Toufik, l’OICS et le makhzen marocain, vont faire pour cacher toutes ces crasses. Il serait intéressant de deviner la teneur des futures résolutions et rapports de l’Office international de contrôle des stupéfiants, lui qui est aujourd’hui dirigé par un producteur patenté de résine de cannabis.
Slimane B.

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