Alors que les violations israéliennes de la souveraineté libanaise se poursuivent à un rythme alarmant, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a lancé un appel sans équivoque : l’armée israélienne doit se retirer entièrement du territoire libanais, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Lors d’une visite à la localité de Dhayra, située dans le secteur occidental du Sud-Liban, le général Nicola Mandolesi, commandant du secteur ouest de la FINUL, a exprimé le soutien total de la mission onusienne aux populations civiles. Il a réaffirmé l’engagement de la FINUL à rester sur le terrain et à maintenir une coopération étroite et constante avec l’armée libanaise, en particulier dans les opérations de déminage, condition indispensable au retour sécurisé des habitants. « La présence israélienne au nord de la ligne bleue constitue une violation claire de la résolution 1701. Nous appelons à un retrait immédiat », a déclaré le général Mandolesi, tout en soulignant le soutien continu à l’armée libanaise pour le déploiement de ses forces et le rétablissement de la stabilité dans la région.
Des frappes israéliennes intenses à l’est et au sud
Parallèlement à cet appel, les frappes israéliennes se sont intensifiées sur plusieurs fronts. Lundi soir, des raids aériens ont visé les hauteurs de Chaâra, dans la chaîne orientale à l’est du Liban. Ces frappes ont été accompagnées d’un bombardement de la région de Sergaya en Syrie, située en face des montagnes libanaises. Selon l’Agence nationale d’information, des avions de chasse israéliens ont survolé à basse altitude la région du Bekaa, semant la panique parmi la population. Dans le Sud-Liban, la ville de Tair Harfa a été frappée par des missiles israéliens, détruisant quatre structures préfabriquées. D’autres frappes ont également ciblé la localité de Srifa. Ces attaques s’inscrivent dans une escalade continue des violations de l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban. La semaine dernière, une frappe israélienne a coûté la vie à un civil libanais et blessé deux ressortissants syriens, après qu’un véhicule de type pick-up a été pris pour cible entre Mais al-Jabal et Blida, dans le sud du pays. Alors que les tensions frontalières explosent et que les civils continuent de payer le prix fort, la communauté internationale reste étonnamment passive. La FINUL, l’un des rares acteurs encore actifs sur le terrain, tente de préserver un semblant de stabilité, mais son autorité est de plus en plus mise à l’épreuve par les actions israéliennes unilatérales. Face à cette situation explosive, le Liban appelle à la fin des violations de sa souveraineté. Le retrait israélien des territoires occupés au nord de la ligne bleue ne constitue pas seulement une obligation juridique, mais aussi une urgence sécuritaire. Sans cela, la région court à une nouvelle conflagration, dont les conséquences pourraient dépasser les frontières du Liban.
M. Seghilani