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LA DÉCISION CONTESTÉE DE MOUSSA FAKI AU MENU DU PROCHAIN CONSEIL ÉXECUTIF : Premier acquis du front contre Israël à l’UA

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Dans un communiqué tiré par les cheveux, en réponse au front d’opposition contre le statut d’observateur accordé à Israël mené par sept délégations permanentes auprès de l’Union africaine dont l’Algérie, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, s’est plié à l’exigence d’inscrire sa décision unilatérale fort contestée à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l’organisation panafricaine.
Après avoir tenté de justifier par des moyens détournés sa décision d’accréditer l’entité sioniste dans un statut d’observateur à l’UA, et donné une fausse interprétation aux termes de la lettre des sept pays membres permanents, le Président de la Commission admet malgré lui, en fin de ce texte, que « les réserves exprimées » par les sept États membres de l’Union africaine à cette décision « justifie son intention de l’inscrire à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif ». D’emblée, faut-il rappeler que la note officielle par laquelle les sept pays membres permanents de l’UA ont saisi le président de la Commission est bien plus que des réserves comme le prétend Moussa Faki, mais d’une motion d’opposition ferme au statut d’observateur octroyé à Israël. « Nous souhaiterions aviser la Commission de notre opposition à la décision sensible de son président d’ordre politique, à savoir l’octroi du statut d’observateur auprès de l’UA à Israël », a relevé cette note établie mardi dernier et cosignée par les ambassades d’Algérie, d’Égypte, de Libye, de Tunisie, des Iles Maurice, de Mauritanie et de Djibouti.
Et d’affirmer: « les décisions de l’UA, depuis longtemps claires, ont exprimé sa position constante en faveur de la cause palestinienne, et en défaveur de toute forme de pratiques israéliennes à l’encontre du peuple palestinien frère, et contraire même à l’intérêt suprême, aux valeurs, idéaux et décisions de l’organisation panafricaine ».
Les sept pays se sont dit inquiets aussi de cette démarche également contraire « aux préoccupations des pays membres, des critères d’octroi du statut d’observateur et du système d’accréditation au sein de l’UA, adoptés par le Conseil exécutif en juillet 2005 ».
À noter qu’avant la démarche de ces pays membres de l’UA, l’Algérie avait vite réagi à la démarche de la Commission africaine, affirmant que « cette décision, prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les États membres, n’a ni la vocation, ni la capacité de légitimer des pratiques et comportements dudit nouvel observateur qui sont totalement incompatibles avec les valeurs, principes et objectifs consacrés dans l’Acte Constitutif de l’Union africaine ».
Pour sa part, la République arabe sahraouie démocratique a affirmé jeudi dernier que la décision prise par Moussa Faki « a ignoré totalement l’intérêt suprême de l’Organisation africaine et des avis et des préoccupations connues de ses États membres, soulignant la nécessité d’aborder cette question comme priorité au vu de ses répercussions juridiques et politiques à long terme pour l’UA, ses politiques et positions sur les questions régionales et internationales. »
La RASD a souligné dans un communiqué que son objection à cette décision « est intervenue à l’image de l’opposition de plusieurs États membres de l’UA, sachant que l’UA avait précédemment examiné la demande d’adhésion d’Israël en tant que membre observateur à l’UA, une demande qui a été rejetée en 2013, 2015 et 2016 ».
F. Guellil

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