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La crique de Aïn Tagouraït «ex-Berard » continue à attirer les estivants : Le plaisir, les eaux cristallines et la nature enchantent

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Depuis plusieurs jours, le pays est frappé par la canicule, et ces fortes températures donnent visiblement des idées à certains pour s’évader de ces chaleurs, les plages demeurent seul refuge ! La crique de Aïn Tagouraït de Tipaza, anciennement appelée (Bérad), est une plage rocheuse par excellence avec des eaux cristallines, et où la nature vous invite au rêve et dessine une côte qui touche au splendide.

Et ce, malgré le véritable danger que représente cette crique pour les baigneurs. Les estivants qui occupent ces plages interdites à la baignade, n’hésitent pas à aller se baigner dans ces lieux, bravant ainsi tous les dangers. Un choix très risqué qui peut avoir des conséquences très graves voire même la noyade, notamment en l’absence des maîtres-nageurs. Il faut dire que cette plage continue à attirer chaque année des milliers d’estivants qui doivent faire face à un accès difficile, les oursins, les vagues houleuses lorsque la mer est agitée et autres facteurs à gros risque. Se baigner dans une plage rocheuse a une saveur unique et très particulière pour les amateurs de la mer, et le plaisir de bricolage s’impose notamment, permettant aux estivants de passer une agréable journée en famille, et généralement avec les amis, comme ce fut le cas avec la bande à Fatah, Amine, Mohamed Bey et tous les autres qui sont venus de Bab El Oued pour en profiter.

L’absence totale de la sécurité est fulgurante
Selon Djaafar, un habitué des plages rocheuses dit que : « les criques sont devenues des destinations privilégiées pour les amoureux de la mer. Durant cette période, la plage rocheuse Berard avec ses paysages originaux, nous permettra de passer d’agréables moments dans un milieu naturel paisible. J’aime les plages au sable fin, mais faute de calme et à cause de la saleté, des détritus qui font partie de leur décor, je les fuis pour des plages rocheuses. Je m’y trouve, l’eau est claire et il y a moins de monde», nous a-t-il confié. «Bémol le civisme n’est pas toujours là, donc les déchets laissés sur place dénaturent le paysage, dommage !» De son côté, Hichem un passionné des criques nous dira que : «Nous sommes un groupe de jeunes aventuriers, si on est venu ici, ce n’est que pour se débrouiller seul vu qu’il n’y a absolument rien ici, d’ailleurs, on ne sait même pas si cette plage est autorisée à la baignade, mais on vient ici depuis très longtemps. » Avant d’ajouter : « la sécurité est totalement absente, alors qu’a quelques encablures de la plage, il y avait un barrage de la gendarmerie et je suis quasiment sûr qu’ils savent qu’il y a des estivants qui viennent de partout pour passer la journée. Pire encore, il n’y a pas de maître-nageur ce qui va rendre la tâche un peu plus difficile pour les familles, s’il y aura un accident c’est les estivants qui s’occuperont des secours», a-t-il dit.

Les squatteurs des plages n’ont pas de place, mais les « parkingeurs » font rage
Les criques ne donnent pas l’occasion aux squatteurs des plages d’implanter leurs parasols et installer leurs tables pour les louer avec des prix pharamineux, ces plages rocheuses se défendent toutes seules ! Les rochets, l’exigüité de la plage et la difficulté de l’accès refusent le diktat de ces squatteurs. Mais en contre partie, les autoproclamés «parkingeurs» profitent à la moindre occasion pour faire de l’argent facile. Un groupe de jeunes, eux, gèrent le stationnement et le parking des véhicules, tout en imposant aux estivants une somme de 200 DA. Aucun ticket ou un bulletin de stationnement n’est distribué pour attester le droit de stationnement.

Fumer un joint c’est possible
Le chat n’est pas là, les souris dansent, nous avons remarqué deux jeunes hommes qui fumaient des joints en plein air et buvaient de l’alcool notamment. Il faut dire que ces jeunes profitent à l’occasion tant que les patrouilles des gendarmes et de la police sont complètement absentes.

Les noyades sont présentes
Depuis le début de la saison estivale, la majorité des cas de noyades sont enregistrés au niveau des plages interdites à la baignade, mais surtout des plages rocheuses qui en dépit de leur classement parmi les plages dangereuses affriolent des estivants. De jeunes aventuriers bravent le danger et s’y rendent au mépris des consignes de la Protection civile et surtout au péril de leurs vies.

LA PÊCHE, L’AUTRE PASSION DES ESTIVANTS
En plus d’une baignade naturelle, certains estivants sont de vrais passionnés de la pêche et avec toutes sortes. Un amateur pêcheur muni d’une canne à pêche et d’appâts pour poissons, trouve un malin plaisir à s’installer sur des rochers. Cet amoureux de la pêche dit que chaque année, il préfère prendre son congé durant la saison estivale pour pratiquer cette passion, affirmant que cette activité qui semble routinière car pratiquée chaque jour durant les vacances, reste plaisante et amusante. Walid, un mordu qui ne se sépare jamais de la mer et de la pêche nous a précisé que : «ce passe-temps a un goût particulier. Il me procure une sensation de paix intérieure et de la patience», s’est exprimé cet habitué des rochers qui ne dissimule pas son soudain attachement à ce hobby. Il signale : «je pêche vraiment tout, le poulpe, des petits poissons, les moules et les oursins, et avec des outils très basics. Il faut juste maîtriser la technique de la pêche.»

Les pique-niques sont obligatoires
Les habitués des criques et des plages rocheuses savent d’emblée qu’aucun commerce n’existe dans ce genre des plages, donc bien préparer l’expédition est obligatoire donc un pique-nique entre amis, c’est la solution parfaite pour passer une journée entre potes dans une crique, où l’on a envie de se retrouver ensemble dans la nature. Idéalement, un pique-nique réussit, c’est le choix d’un bon emplacement, et un minimum de nourritures et de boissons. Le principal objectif étant de passer un bon moment avec les amis, dans un cadre agréable et qui fait sortir du train train quotidien. Mohamed Chikhi, s’est occupé du barbecue, après avoir passé un moment pour allumer le feu, il a ensuite grillé des merguezes, des escalopes et des sardines pour son groupe. Quant à Mohamed Bey s’est occupé pour sa part de préparer les salades à la base de tomates et de piments… pour lui, à la plage les gens doivent faire attention à ce qu’ils consomment car l’hygiène et la bonne conservation des produits alimentaires est très importante pour ne pas avoir des complications par la suite.

Depuis les rochers, ils font des sauts périlleux dans l’eau
Des jeunes plongent, de plusieurs mètres de haut. Leur kit de base, c’est plutôt des baskets pour marcher sur les rochers et une bonne dose de courage. Et pour cause, des jeunes et des adolescent seffectuent des sauts (plus ou moins périlleux) de plusieurs mètres de haut depuis un rocher dit (rochet de LA mort).«La première fois, franchement ça faisait peur. J’ai sauté de 4 m et j’ai galéré. Et après c’est allé tout seul», explique Mohamed Sarror, un habitué de cette crique. La technique, c’est de sauter droit et de se lancer. C’est de l’eau, si on se mange un plat, ça fait mal, mais on ne va pas mourir.»
Mohammed Wali

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