La coopération entre l’Algérie et l’Azerbaïdjan est appelée à se développer dans le secteur de l’Énergie et des Mines particulièrement. Hier, le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a reçu à Alger, en présence du ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre azerbaïdjanais de l’Énergie, Parviz Shabazov, en visite de travail en Algérie du 28 au 30 novembre 2022.
Un communiqué des services du Premier ministre a indiqué que « les discussions entre les deux parties tenues au Palais du gouvernement ont permis de réaffirmer la qualité des relations historiques liant les deux pays, et leur volonté de renforcer la coopération bilatérale dans tous les domaines notamment dans le secteur de l’énergie et des mines, dont les deux pays recèlent de grandes potentialités et opportunités de coopération ». A l’occasion de cette visite, un mémorandum d’entente de coopération entre l’Algérie et l’Azerbaïdjan dans le domaine de l’Énergie a été signé à l’issue d’une rencontre entre le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab et son homologue azerbaïdjanais, Parviz Shahbazov.
Les deux ministres ont passé en revue les opportunités d’investissement entre les entreprises des deux pays dans tous les segments de la chaîne de valeur des hydrocarbures, ainsi que les voies et moyens de partager les expériences entre Sonatrach, Sonelgaz et la Compagnie nationale pétrolière et gazière d’Azerbaïdjan (SOCAR). Parviz Shahbazov a été reçu également par le président-directeur général de Sonatrach, Toufik Hakkar, au siège de la direction générale de Sonatrach, dans le cadre de la visite d’une délégation du ministère azerbaïdjanais de l’Énergie en Algérie du 28 au 30 novembre 2022. L’occasion a également permis au ministre de l’Énergie de la République d’Azerbaïdjan et à la délégation qui l’accompagnait de visiter l’Institut algérien du pétrole, ainsi que le département des laboratoires pour l’activité d’exploration et de production de Sonatrach. On sait que l’Azerbaïdjan est, avec l’Ouzbekistan, un allié gazier de la Russie.
Partenariat algéro-britannique
Une autre visite n’est également sans doute pas étrangère au problème posé par la crise énergétique en Europe. Il s’agit de celle de Lord Richard Risby, envoyé spécial du Premier ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, chargé de la promotion du partenariat économique avec l’Algérie, qui a été reçu mardi par Aïmène Benabderrahmane. « La rencontre a été l’occasion d’examiner l’état et les perspectives des relations bilatérales et les moyens de renforcer la coopération entre les deux pays, notamment à travers la réactivation des mécanismes de coopération bilatérale et des cadres de l’action commune pour le développement et la diversification du partenariat algéro-britannique », selon un communiqué des services du Premier ministère.
Les limites de l’UE
Les rigueurs de l’’hiver ont montré les limites de la capacité des pays de l’Union européenne à répondre à leurs besoins énergétiques en se passant du gaz russe. Dans une déclaration à l’agence russe Sputnik, l’ambassadeur russe Valerian Shuvaev a réaffirmé que la Russie comprend la démarche de l’Algérie qui compense une partie du gaz russe consommé dans l’UE. Il souligne l’exigence pour les pays gaziers de veiller à l’indépendance des marchés mondiaux. On sait que l’Algérie fournit l’Italie qui a fait preuve d’une anticipation qui lui assure non seulement ses approvisionnements mais l’opportunité d’être un hub gazier pour l’Europe. L’Algérie continue d’assurer les engagements pris avec Madrid tout en maintenant une position ferme à l’égard de ce pays à cause de ses revirements sur la question du Sahara occidental. C’est l’Allemagne qui se trouve visiblement dans la situation la plus difficile dans cette crise énergétique qui frappe l’Europe. Selon le site d’information Al-Mayadeen, le président de la commission climat et énergie du Parlement allemand, Klaus Ernst, commentant l’accord d’exportation de gaz entre le Qatar et l’Allemagne, a déclaré que cet accord ne couvre que 3% de la consommation allemande de gaz. Dans ce contexte, l’Algérie compte bien exploiter et capitaliser ses atouts dans le secteur énergétique.
M’hamed Rebah