Àl’approche de l’hiver, les appels à l’économie d’énergie se multiplient. C’est dans ce contexte que se déroulera, dans une semaine, la 4ème réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’UE, coprésidée par Mohamed Arkab et Kadri Simson ; « Nous voyons dans l’Algérie un partenaire fiable, loyal et engagé », avait déclaré, lors de sa visite à Alger au début du mois dernier, le président du Conseil européen, Charles Michel, en parlant de la coopération énergétique qu’il a considérée comme « évidemment essentielle» dans les circonstances internationales. Une appréciation flatteuse qui va être sans doute confirmée à l’occasion de la 4ème réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’Union européenne, qui sera co présidée le 10 octobre à Alger, par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, et la Commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson. « Cette 4ème réunion s’inscrit dans le cadre des mécanismes de dialogue instaurés par le partenariat stratégique entre l’Union européenne et l’Algérie dans le domaine de l’énergie », précise un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines. L’objectif prioritaire du partenariat stratégique euro-algérien sur l’Énergie, lancé en mars 2014, est, pour l’essentiel, de faciliter et encourager les investissements européens dans le domaine du gaz. L’Algérie est vue comme un pays disposant d’importantes ressources gazières, en mesure de contribuer à la sécurité des approvisionnements européens, d’autant, estiment ses partenaires de l’UE, qu’elle jouit de plusieurs avantages comparatifs, notamment sa proximité géographique de l’Europe et l’existence d’infrastructures physique. De fait, l’Europe est le principal importateur de gaz algérien. Les derniers développements sur la scène énergétique ont établi que l’approvisionnement en gaz de l’Europe n’est ni stable ni sûr, depuis que les premières sanctions sont tombées sur la Russie à la suite de son opération militaire spéciale en Ukraine. Livrer du gaz russe à un pays européen est devenu problématique pour toutes sortes de raisons. Ainsi, Gazprom vient d’informer le groupe italien Eni qu’il ne serait pas en mesure de livrer son gaz en raison d’un blocage du transit en Autriche. Depuis plusieurs mois, les ministres et plus hauts responsables européens courent dans tous les sens pour trouver une alternative- jugée par les experts incertaine dans l’immédiat- au gaz russe. Les conséquences des ruptures d’approvisionnement en gaz et de la hausse de son prix sont directement ressenties. A titre d’exemple, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) a décidé que l’arrêt technique annuel du Grand collisionneur d’hadrons commencerait deux semaines plus tôt que prévu. En outre, l’exploitation du complexe d’accélérateurs sera réduite de 20% en 2023, selon l’organisation. Le lendemain de la tenue de la 4ème réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’UE, la semaine prochaine, que coprésidera Mohamed Arkab et Kadri Simson, Les deux responsables procéderont, à l’ouverture du second forum d’affaires Algérie-UE sur l’énergie, prévu les 11 et 12 octobre 2022. Son objet: promouvoir les investissements et les partenariats industriels entre les entreprises algériennes et européennes dans le secteur de l’énergie et engager des partenariats mutuellement bénéfiques à la lumière de la situation énergétique actuelle. Auparavant, Mohamed Arkab participe, le 5 octobre, à la réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) qui se tiendra à Vienne, siège de l’OPEP, en présentiel pour la première fois depuis mars 2020 avec l’émergence de la pandémie de Covid-19. Les experts notent que le contexte est à la baisse des cours pétroliers et à une forte volatilité des marchés. Ils font observer que le cours du baril de Brent, qui était monté jusqu’à 120 dollars en juin, était dimanche autour de 85 dollars. Le recul des cours du pétrole est expliqué par les préoccupations liées à l’affaiblissement de la demande et au contexte de maintenance des raffineries. Par ailleurs, dans une ambiance de cacophonie, la Commission européenne n’est pas encore parvenue à un accord pour un plafonnement des prix du pétrole russe.
M’hamed Rebah