Recruté à l’intersaison par le Real Madrid, pour une énorme somme de 80 millions d’euros, auprès de l’AS Monaco, James Rodriguez, le jeune stratège de la Colombie qui a illuminé la dernière Coupe du monde, n’a pas tardé à s’imposer grâce à ses immenses qualités techniques et sa capacité à … défendre, une tâche qu’il n’exécutait pas souvent auparavant, mais avec Carlo Ancelotti il a dû accepter d’être repositionné à un poste du milieu moins offensif qu’avec sa sélection. «Marca» lui a consacré un long reportage dans lequel il s’est exprimé en toute franchise. A lire attentivement.
Comment jugez-vous le niveau de la Liga espagnole ?
On m’avait dit que la Liga était le meilleur championnat du monde et je suis en train de le vérifier. Les gens avaient raison.
On vous pose cette question parce que le Real a battu le record de victoires en Liga que détenait le Barça.
Oui, mais de toute façon, nous sommes toujours fiers de nos victoires, que ce soit un record ou pas.
Il doit y avoir beaucoup de commentaires dans le vestiaire madrilène après ce nouveau record ?
Non, pas tellement. Nous sommes surtout concentrés sur les prochaines victoires.
Vous avez débuté en Colombie, à 16 ans, vous êtes parti en Argentine, à 20 ans vous évoluez au Portugal, à 21 ans vous vous mariez, à 22 ans vous signez au Real. ça va très vite chez vous ?
Non, je ne crois pas. La vie d’un joueur est ainsi faite. Mais, malgré tous ces changements dans ma vie, je pense toujours à travailler chaque jour pour progresser.
Vous avez la réputation d’être un homme tranquille. C’est cela votre secret ?
Chacun a sa propre personnalité. Il n’y a aucun secret. En fin de compte pour moi tout se résume à travailler et apprendre tous les jours.
Les débits à Madrid ont dû être difficiles avec cette énorme pression des 80 millions d’euros que le Real a versé à l’AS Monaco pour vous recruter.
Non, moi je ne pense jamais à cela. Je me concentre surtout sur ma façon de jouer et de pratiquer le meilleur football possible.
Depuis que vous êtes au Real, vous avez joué deux fois avec la Colombie. Est-ce que c’est facile de passer d’un rôle de leader d’une sélection à celui d’un simple joueur madrilène ?
Oui, et il n’y a aucun problème. C’est un bonheur de défendre sa patrie et également un privilège d’être parmi tant de stars madrilènes.
Quel est l’équipe qui vous a le plus surpris dans la Liga ?
Tous les adversaires sont difficiles et c’est pour cela que la Liga est le meilleur championnat du monde.
Au début, on a essayé de vous comparer à Di-Maria ? Bien que vous soyez deux joueurs au registre différent ?
Di-Maria est l’un des meilleurs joueurs du monde. Mais je suis ce que je suis, et je ne veux être comparé à personne.
Etes-vous surpris par la pression qui existe au Real et qui est plus forte qu’à Porto ou à Monaco ?
J’ai beaucoup appris à Porto et à Monaco, mais il est vrai que la pression qui règne à Madrid est unique.
A quel moment avez-vous compris que vous deviez courir et défendre comme jamais, et en avez-vous discuté avec Ancelotti ?
Ancelotti es un grand entraîneur et on se parle souvent . En quelques semaines, il m’a beaucoup appris. Je travaille dur chaque jour pour apprendre avec lui. Au Real, nous sommes tous très heureux d’avoir un coach comme Carlo Ancelotti
Est-il ‘artisan et la clef de cette réussite madrilène ?
Bien entenudu. Une équipe avec autant de qualités dans laquelle tous les joueurs se battent à mort ne peut être que l’œuvre d’un grand entraîner comme lui.
Vous êtes le troisième meilleur buteur et le quatrième qui récupère le plus de ballons. Que vous inspirent ces statiques ?
Je ne sais pas. Ce que je pense vous dire c’est que je vais essayer de m’améliorer pour aider davantage mon équipe.
Comment définissiez-vous votre football en une seule phrase ?
Non, c’est à vous journaliste de le dire. Je préfère que l’on me juge.
Êtes-vous surpris d’évoluer au milieu du terrain alors que vous préférez être plus proche de la surface adverse comme attaquant ?
Moi, je joue où l’entraîneur le souhaite. Il sait que je donnerai le meilleur de moi-même quel que soit le poste que j’occupe.
Et quand vous jouez à la Playstation chez vous, où évolue James au milieu ou en attaque ?
Je me positionne derrière les attaquants et ainsi je peux soit décliner des passes décisives, soit marquer.
Et à la Playstation, quel est votre système de jeu, le 4-4-2 ou le 4-3-3 ?
Le 4-3-3 m’a toujours donné de bons résultats.
Revenons à la réalité. Participer à un Réal-Barça vous a donné les mêmes sensations que lorsque vous veniez assister à ce classico ?
C’est plus exceptionnel que je l’imaginais. Jouer dans le stade de Bernabeu était un rêve. Participer à un classico était la cerise sur le gâteau. C’est inoubliable !
Vous avez déclaré que vous étiez très ambitieux. Quel est le sommet du football que vous souhaitez atteindre ?
Je n’y ai jamais pensé. Je regarde toujours devant pour continuer à travailler et à progresser.
Pensez-vous que vous avez les qualités requises pour gagner un ballon d’or ?
Je ne pense pas à long terme. Je pense qu’un footballeur doit penser au présent. Ensuite, ce qui doit arriver viendra en son temps.
À propos du Ballon d’or, que pensez-vous de toutes ces polémiques des joueurs, des entraîneurs et même des président de la FIFA et de l’UEFA qui font campagne pour tel ou tel élément ?
Le Ballon d’or est le rêve de tout joueur, mais actuellement, il devrait revenir à Christiano Ronaldo. Cette année, il le gagnera de nouveau, parce qu’il le mérite amplement.
Vous êtes formel à ce sujet ?
Ronaldo devrait remporter le Ballon d’or avec 99 % des votes. Comme l’a déclare notre entraineur, la différence entre Ronaldo et les autres est gigantesque. Pour cela, il doit le remporter.
Est-il plus facile de jouer au milieu avec des stars comme Kroos Modric ou Isco ?
Quand vous avez un effectif avec autant de qualités c’est plus facile de jouer avec Kroos et Isco.
La blessure de Modric a-t-elle représenté un handicap ?
Bien sûr. Modric est un joueur de niveau mondial et sa blessure est un véritable handicap. J’espère qu’il va se remettre le plus tôt possible.
Avez-vous été surpris par la qualité individuelle de vos coéquipiers madrilènes ?
Non, parce que je les connaissais avant de venir à Madrid et je savais qu’ils ont tous d’énormes qualités individuelles.
Comment fait Ronaldo pour inscrire un but et demi par match ?
Sa qualité individuelle parle pour lui. Il travaille très dur pendant les entraînements pour atteindre cette perfection. Pour moi, cela ne fait aucun doute, il est le meilleur du monde.
Avant d’atterrir à Madrid, vos anciens coéquipiers et en traîneurs ont révélé que vous aviez du mal à défendre. Cela vous a coûté beaucoup d’efforts pour le faire à Madrid ?
Non, ce n’est pas un effort. Aujourd’hui, défendre fait partie de mon jeu et de mon travail.
Vous avez déclaré que l’humilité est une grande valeur pour vous. Mais comment peut-on être humble dans un vestiaire comme celui de Real ?
Ce n’est qu’avec l’humilité que l’on peut atteindre le sommet et ce que nous récoltons. Détrompez-vous, le vestiaire madrilène est très humble.
Traduction de l’Espagnol par Salah Eddine B.
