Le groupe Etat islamique a pris le contrôle de la ville d’Al-Baghdadi, à l’ouest de l’Irak, à proximité de la base aérienne voisine d’Al-Assad qu’il a brièvement attaqué vendredi, avant d’être repoussé. Nous estimons qu’en ce moment ils (les jihadistes, ndlr) contrôlent Al-Baghdadi, a déclaré le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby. Al-Baghdadi était l’une des rares localités sous contrôle du gouvernement dans la province d’Al-Anbar. Elle se trouve à environ 8 kilomètres de la base aérienne d’Al-Assad, où 300 militaires américains se trouvent en ce moment pour entraîner les forces de sécurité irakiennes.
L’EI avait affirmé, vendredi, contrôler de larges zones d’Al-Baghdadi, ville construite sur l’Euphrate au nord-ouest de Bagdad. Mais les forces de sécurité irakiennes avaient démenti, assurant que la majeure partie de la ville était sous leur contrôle. Le porte-parole du Pentagone a relativisé la portée de la conquête de la petite ville. C’est sans doute la première fois depuis deux mois, si ce n’est plus, qu’ils réussissent à gagner un tant soit peu de terrain, a-t-il affirmé. Nous continuons à estimer que l’EI est en posture défensive, a-t-il ajouté. Mais vendredi, l’EI a revendiqué l’attaque, infructueuse, menée dans la matinée par un petit groupe de combattants contre la base aérienne d’Al-Assad. Les assaillants étaient 20 à 25, et un certain nombre portaient des uniformes irakiens, selon les informations données par le porte-parole du Pentagone. Plusieurs d’entre eux étaient des kamikazes. Tous les assaillants sont morts, repoussés par les forces irakiennes.
L’aviation alliée n’est pas directement intervenue dans le combat, mais des avions de surveillance américains ont renseigné les Irakiens, selon le Pentagone. Des hélicoptères d’attaque Apache ont été dépêchés sur place mais n’ont pas ouvert le feu, selon la même source.
Les soldats américains de la base, qui entraînent les forces de sécurité irakiennes, se trouvaient à au moins trois kilomètres du lieu de l’assaut, a assuré le contre-amiral Kirby. La base est la cible depuis plusieurs mois de tirs sporadiques inefficaces, selon les militaires américains. La base d’Al-Assad se trouve dans la province à majorité sunnite d’Al-Anbar, frontalière de la Syrie. Dans un communiqué de son bureau, le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, a assuré qu’Al-Anbar était la province la plus importante dès qu’il s’agit de déployer des brigades, tout en soulignant qu’il n’y avait pas besoin de troupes étrangères au sol à Anbar ni nulle part en Irak.