La diversité de la flore et le propice écosystème de la région nord de la wilaya de Mila, offre d’indéniables opportunités aux agriculteurs de s’investir dans cette filière ancestrale et lucrative, qui demande peu d’investissement matériel mais beaucoup de savoir-faire. De Tassala à Amira Arrès, en passant par Beinen, Zarza, Bouslah, Tassadane, Hamala, Chigara et Sidi Merouane, la filière apicole vit, ces dernières années un essor remarquables et le nombre de ruches ne va crescendo. Se basant sur la courbe croissante que prennent les statistiques de production de miel, qui a presque doublé depuis 2011, un passage de 1 013 quintaux à 2 267 quintaux de miel en 2014. Au regard de ces résultats encourageants obtenus, la filière apicole suscite, ces dernières années, un intérêt particulier et le nombre de ruches pleines, donc productrices de miel, a dépassé les 32 mille unités parsemées à travers le territoire de la wilaya, notamment les zones montagneuses et forestières. Cette activité qui fait vivre des centaines de familles via ses produits (miel, cire, pollen et propolis), des difficultés s’opposent à sa prospérité. La cherté de ce précieux produit pose aux apiculteurs de la région un problème de commercialisation, par manque de circuits de distribution susceptible d’écouler la marchandise. Cependant, afin de permettre un développement du secteur, il serait intéressant d’envisager une labellisation qui permettrait de différencier le » vrai miel » du « faux miel » (sucre interverti que l’on mélange avec du miel importé et de la gaufre (cadre de cire). Quelques « bonnes pratiques » comme le contrôle de la qualité sont à mettre en œuvre. Nous en sommes aujourd’hui loin, puisque la majorité des apiculteurs déclarent n’effectuer aucun contrôle de la qualité de leur production.
A. Ferkhi