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INVITÉ DE MARQUE DU MINISTÈRE DU TOURISME AU SITEV 2023 : « Paysans du Monde » pour une Algérie prospère

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Intervenant avec le lancement de la saison saharienne 2023-2024, la 22e édition du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV), qui a fermé hier ses portes à la SAFEX, s’achève ainsi avec un certain air d’optimisme, eu égard au flux potentiel de touristes étrangers que l’Algérie aspire attirer, notamment après l’ouverture du secteur et une volonté politique de plus en plus palpable.

Un évènement d’envergure, une aubaine tant pour les opérateurs et tous les acteurs du domaine du tourisme, que pour les voyageurs, l’occasion de partager et d’échanger les expériences de chacun, ouvrant la porte à des partenariats fructueux. Comme chaque année, les défis sont grands, mais les attentes aussi. Certes, ce rendez-vous revêt une importance capitale pour la Destination Algérie, mais en parallèle, quel contenu et quelles offres l’Algérie est en mesure d’apporter ? Et à ce stade, la diversification touristique semble être un des grands leviers de cette réforme souhaitée par l’État algérien, en vue de relancer le secteur, une fois pour toute. Et qui dit diversification, dit durabilité et environnement. Ce monde vert qui a inspiré bon nombre de passionnés et d’acteurs engagés pour une vie commune viable et impérissable.

CLAUDE DEGRANGE – COFONDATEUR DE L’ASSOCIATION  » PAYSANS DU MONDE  » : «L’Algérie et la France ont un avenir à construire ensemble»
Paysans du Monde, c’est le vécu de 30 années, qui a permis de créer des liens très forts avec les paysans de 4 continents, l’Europe, l’Afrique, l’Amérique Latine et l’Asie. Une association prête à fortifier ces liens pour un avenir à construire ensemble. Paysans du Monde se veut porteur d’espérance pour tous les paysans et les humains de cette planète. Partant du principe de la solidarité envers les paysans du monde, cet organisme vise à soutenir et accompagner  les paysans dans leurs projets, en accompagnant des activités agricoles et de diversification, en développant les pratiques agricoles durables, les ventes en directe et l’accueil de touristes sur les fermes.
Rencontré hier au dernier jour du SITEV, un des cofondateurs de l’association, Claude Degrange en l’occurrence, s’est confié au Courrier d’Algérie, se laissant entraîner au jeu des questions-réponses riche en enseignements. Sollicité pour nous en dire davantage sur l’Association et ses objectifs, notre interlocuteur nous dira, en toute simplicité : « Nous sommes plusieurs paysans à avoir constitué cette association, pour apporter aux petits agriculteurs, agricultures familiales. On accueille les touristes dans l’objectif d’améliorer, à la fois nos situations économiques, et aussi partager ce qu’on fait avec les touristes. Un tourisme particulier, un tourisme durable, non un tourisme de masse. On partage nos passe-passe, notre environnement, et on est très soucieux de garder un environnement propre et durable ». Le natif de la Savoie, en France, enchaînera sans s’arrêter sur l’accueil qui lui a été réservé à son arrivée en Algérie. « En Algérie, les gens sont très agréables, comme c’est le cas en France…j’ai des copains algériens, bien-sûr! C’est toujours très familial, très chaleureux ! J’ai travaillé avec des collègues algériens, qui sont venus travailler dans des entreprises françaises, et ils ramenaient ensuite leurs familles », poursuit-il.

« Nous avons en Algérie des maisons d’hôtes labellisées »
Au sujet des différentes activités de l’Association ici en Algérie, Mr. Degrange nous a fait savoir qu’ « il y avait en Algérie des maisons d’hôtes labellisées « Paysans du Monde » ». « On va d’ailleurs organiser un circuit-test, qu’on va faire à l’automne, vers la mi-novembre. Au retour, on va passer à l’université de Tizi-Ouzou, pour travailler avec des universitaires, sur l’agritourisme et l’agro-écologie. Ces deux choses sont alliées, parce qu’on pense qu’elles peuvent apporter des choses, et les Algériens vont aussi nous apporter des choses », ajoute-t-il. Toujours en termes d’activités, l’intervenant a cité le cas des feux de forêts, précisant à ce titre que la France a beaucoup à apporter pour l’Algérie. « On pense qu’on peut lutter contre ces choses-là, le Sud de la France est victime des mêmes choses. Nous ce que nous voulons, c’est un tourisme doux, qui ne maltraite pas la nature ».

« Notre objectif est de créer un réseau international paysan »
Concernant les perspectives d’avenir et la valeur ajoutée du concept de durabilité, notamment au profit de l’Algérie, le responsable nous a expliqué que « les personnes qui vont visiter l’Algérie vont payer leur location, ça va apporter un  pouvoir d’achat supplémentaire au paysan, je pense que ce sont des ressources qui vont nous permettre d’améliorer le niveau de vie. Nous avons accompagné et soutenu des projets paysans dans de nombreux pays, et c’est bien l’idéal que l’on se fixe, maintenir les paysans sur leur territoire et de créer un réseau international paysan. Forcément on va améliorer aussi l’intérêt pour les jeunes de rester en Algérie, plutôt que de partir ailleurs, je ne sais pas où…il y en a qui meurent dans la mer aussi, les problèmes de l’immigration, les gens ne se sentent pas bien chez eux, c’est une catastrophe humaine. Nous ? On est très attaché à garder l’intérêt de tout le monde, des hommes ! »

« Nous allons organiser des échanges et des formations entre les deux pays »
Enfin, évoquant les échanges et les partages d’expériences entre l’Algérie et la France, notamment en termes de formation, l’homme fort de  » Paysans du Monde  » nous dira sans démagogie aucune : « De part et d’autres, il y a ce problème de visas, certes, mais vous savez, les moyens, ils vont venir tout seul. Il y a aura des échanges, on pourra venir faire des stages ici en Algérie, et les Algériens pourront venir en France. Je garde confiance…c’est un avenir commun ». Et de conclure sur la tournure et l’avenir de cette collaboration commune : « Je pense que concrètement, ça viendra. Si on arrive à réaliser des choses, je pense qu’on aura des résultats. Nous sommes invités par le ministre du Tourisme algérien. Pour nous, c’est une expérience très enrichissante ».

CHERIFIA NAIMA, CHEF DE SERVICE À  L’AGENCE NATIONALE DES LOISIRS DE LA JEUNESSE (ANALJ)
« Nous remplissons des fonctions sociales, éducatives et culturelles »
L’ANALJ est une institution publique placée sous la tutelle du ministère de la Jeunesse et des Sports, qui remplit des fonctions sociales, éducatives et culturelles au profit des jeunes, grâce à ses divers lieux d’hébergement et de divertissement. Outre l’organisation des centres de vacances à thème au profit des organismes publics ou privés pour une population dont la tranche d’âge varie entre 06-14 ans, l’ANALJ dispose d’une panoplie de prestation de loisirs. L’encadrement des centres de vacances est assuré par un personnel pédagogique (directeurs-gestionnaire-médecins-infirmiers-psychologues- surveillant de baignade-animateurs) confirmé, capitalisant plusieurs années d’expérience et ayant eu une formation spécialisée dans le domaine de l’animation des activités dispensé par une équipe de formateurs avérés. Le centre de vacances est un lieu de rencontre et de découverte pour l’enfant permettant son insertion sociale et son épanouissement. Mis en place par l’équipe pédagogique, un programme pédagogique étudié est dédié à cette tranche de population. L’ANALJ dispose d’établissements implantés le long de la côte algérienne et d’un centre au sud.

« C’est l’unique Agence spécialisée dans le divertissement des jeunes »
Croisée aux abords du stand dédié à l’ANALJ, la représentante de l’Agence, en la personne de Chérifia Naïma, nous a aimablement expliqué comment fonctionnait cette institution, ainsi que ses différentes réalisations. « Nous faisons avant toute chose la promotion et le développement des loisirs éducatifs et de plein-air organisés en faveur de l’enfance et de la jeunesse. Nous offrons des prestations de services aux mouvements sportifs nationaux et tout autre organisme public ou privé pour l’organisation de regroupements, séminaires, conférences et journées d’études. Nous organisons aussi des colonies de vacances ainsi que la mobilité des jeunes algériens à travers nos centres. En Algérie, nous sommes les seuls à organiser ce genre d’activités pour les jeunes. Nous remplissons des fonctions sociales, éducatives et culturelles », nous dira-t-elle.

« Nous avons organisé 30 camps en 2023 et reçu de France 1500 enfants issus de la diaspora »
L’intervenant, souligne, un peu plus loin: « En 2023, nous avons organisé trente camps au niveau des quatorze wilayas côtières, la direction de la jeunesse et des sports s’est occupée de la moitié, l’autre moitié, à savoir quatorze camps, c’est nous qui l’avons assuré. À Ouargla, à Aïn Témouchent, à Jijel, Boumerdès, Alger-centre,…Nous avons aussi une agence de voyage, on travaille entre autres sur la billetterie. Sollicitée pour s’exprimer au sujet des enfants envoyés cette année par la Grande Mosquée de Paris, au profit de la diaspora algérienne de France, la responsable nous a confirmé que cette initiative a été menée par l’ANALJ. Et d’expliquer : « Notre première expérience, c’était en décembre 2022, et comme c’était l’hiver, on l’a organisé à Ghardaïa. Ensuite, cet été, nous avons ramené mille cinq cent enfants, au niveau de quatre centres en Algérie, sous forme de plusieurs sessions. On envisage Incha Allah cet hiver de faire la même chose. Avant, on ne parlait que des camps d’été, mais à l’avenir, il y en aura tout au long de l’année ». Pour ce qui est des prérogatives de l’Agence, notamment pour ce qui est des modalités et autres exigences, elle a indiqué que « c’est la tutelle, à savoir le ministère de la Jeunesse et des Sports qui communique la liste des enfants et tous les programmes ». « Mais nous travaillons aussi avec les particuliers et les entreprises, comme Sonatrach, l’Enafor, Mobilis,…Nous avons des conventions avec ces sociétés pour organiser les colonies de vacances. Enfin, en termes de partenariats avec l’étranger, la responsable nous a révélé que pour l’heure, « l’Agence ne collabore qu’avec la France ». « Mais à l’avenir Incha-Allah, on va s’élargir à d’autres pays », a ajouté la représentante de l’ANALJ.
Propos recueillis par Hamid Si Ahmed

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