Les intempéries qui frappent la wilaya de Béjaïa depuis 48 heures ont impacté fortement le trafic routier qui a eu à subir les effets négatifs et combinés de la pluie, de la neige et des éboulements.
Dimanche en milieu d’après-midi, plusieurs axes stratégiques demeuraient encore fermés, ou difficilement carrossables, essentiellement à cause des inondations. C’est le cas de la RN-12 reliant Béjaïa à Tizi-Ouzou par El-kseur, littéralement submergée par l’eau des pluies et le débordement d’un oued à hauteur d’Oued-Ghir, à 10 km à l’ouest de Béjaïa. Et c’est aussi le cas sur la RN.26 (El-Kseur-Bouira), entièrement obstruée et inondée entre Sidi-Aïch et Takérietz, du fait de l’inondation de la route, exacerbée par un éboulement dont la conjonction a rendu impossible tout trafic sur la voie.
Du reste, cette perturbation a déteint sur le trafic ferroviaire, où quasiment aucun train n’a fonctionné normalement depuis le début de la matinée. Trois navettes de voyageurs et un train de marchandises sont restés ferré à hauteur de Sidi-Aïch, selon la cheffe de gare de Béjaia, dont les services ont dû affréter des bus pour pouvoir transborder vers Béni-Mansour les voyageurs se trouvant à bord du train rapide de la matinée et en route pour rallier Alger. Depuis, aucun train n’a quitté la gare, précise-t-elle. Non loin de là, précisément à Chellata, sur les hauteurs d’Akbou, c’est la neige qui a fait des siennes, en obstruant totalement la RN-26 A entre la localité éponyme et les limites de la wilaya de Tizi-Ouzou. Bien que le déneigement s’y opère avec insistance, l’opération reste délicate du fait de la densité des neiges tombantes, assure-t-on à la DTP de Béjaïa.
Sur le versant sud et oriental, notamment en ce qui concerne la liaison avec la wilaya de Sétif, la situation reste identique avec des cumuls de neige importants, notamment à Kendira et Barbacha au sud, et Kherrata et Draa-El-Gaïd, à L’est. La circulation n’est pas totalement fermée, mais reste très pénible, souligne le P/APC de Kherrata, Said Hemmami, qui reste soucieux surtout des conditions d’alimentation en gaz butane de certains villages, inaccessibles pour les camions de Naftal. Dans cette région, précisément au lieu-dit Tibouaalamine, sur le chemin de wilaya 15, reliant Aokas à Sétif, un impressionnant éboulement y a été déploré, obligeant de fait tous les usagers riverains à trouver d’autres déviations pour regagner leurs pénates. Quelques maisons, indique-t-on, y sont menacées, notamment dans le cas où le phénomène venait à s’exacerber.
Cette situation, par ailleurs semblable dans les environs d’Amizour (Sud-Est), à 25 km de Béjaïa, a provoqué des coupures de courants dans plusieurs localités.
La sonelgaz, bien que contactée à plusieurs reprises, n’a pas donné confirmation, encore moins son ampleur, relève-t-on.
