C’est une des préoccupations majeures des pouvoirs publics. Dans ce sens, des »instructions strictes » ont été signifiées aux Présidents directeurs-généraux des ports du pays pour »réussir le nouveau système de travail » et accélérer le déchargement et le traitement des navires. Il s’agit d’accélérer le traitement des cargos en s’engageant à travailler 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Ce samedi, le Secrétaire général du ministère des Transports, Djamel-Eddine Abdelghani Dridi, l’a rappelé, dans une déclaration à la presse en marge d’une visite, à minuit, au port de Djen Djen (Jijel), consacrée à la vérification du respect de l’exécution de l’instruction relative à l’adoption du travail en continu. Il a ajouté que »l’adoption du système de travail 7/7 et 24H/24 dans six ports commerciaux, ainsi que l’inspection des interventions de terrain par les opérateurs, via la plateforme portuaire, permettra de réduire considérablement la durée de traitement des navires, améliorant ainsi l’efficacité des ports et permettant au trésor public d’économiser le coût élevé des séjours prolongés des navires à quai et en rade et, partant, de réduire du coût du transport maritime de marchandises ». Le SG du ministère des Transports a, d’autre part, assuré que des instructions ont également été données aux différents responsables des ports, pour prendre toutes les dispositions nécessaires en vue de la réussite de l’opération de réception, dès la fin du mois de mai, d’un million de têtes d’ovins destinées au sacrifice et qui seront distribuées aux différentes wilayas du pays avant l’Aïd El-Adha.
Pour rappel, au début de ce mois, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné, lors d’une réunion du Conseil des ministres, qu’il a présidée, le lancement d’une consultation internationale en vue d’importer jusqu’à un million de têtes de bétail en prévision de l’Aïd El-Adha. L’opération de réception des moutons dans les ports sera, en fait, un test de la capacité des ports commerciaux concernés à travailler sur un nouveau rythme.
Le changement de rythme a commencé avec l’instruction donnée en Conseil des ministres, par le président Tebboune, modifier immédiatement le système de travail dans les ports, selon le système 24/24 h. L’objectif visé est de réduire les dépenses supplémentaires des navires en attente d’accostage pour de longues périodes. Sont concernés, surtout, les ports à activité économique comme Djendjen, Alger, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem, c’est-à-dire par où passe l’essentiel des exportations hors-hydrocarbures et des importations de marchandises de l’Algérie.
Le Président Tebboune a « ordonné d’associer tous les opérateurs au niveau des ports », leur intervention coordonnée étant indispensable pour l’organisation optimale du flux des marchandises, conformément aux normes internationales. Auparavant, le président Tebboune avait déjà insisté sur l’impératif respect des délais de déchargement en renforçant les capacités et les dispositifs de contrôle, à même de permettre de libérer les espaces au niveau des ports secs. Il avait également enjoint de mettre en place un mécanisme de coordination, en matière de gestion de la pression issue des délais d’attente en rade au niveau des ports, « de manière à les réduire à une durée maximale de 24H ». L’allongement de la durée du temps de travail dans les ports, par le passage au 24h/24h, s’accompagne de l’amélioration des prestations fournies aux opérateurs économiques notamment pour la promotion des exportations hors-hydrocarbures. Toute une stratégie est mise en œuvre dans ce but à travers, notamment, le réaménagement et l’entretien des quais, l’acquisition de matériels et d’équipements modernes. L’axe de la numérisation fait partie de cette stratégie.
M’hamed Rebah
