Le Japon a connu sa plus forte hausse annuelle de travailleurs étrangers depuis l’utilisation des données, selon les relevés publiés hier, par le gouvernement, alors que l’archipel cherche à remédier à la pénurie de main-d’oeuvre exacerbée par le vieillissement de sa population.
En octobre 2024, 2,3 millions d’étrangers travaillaient dans l’archipel, soit une augmentation d’environ 254.000 personnes par rapport à l’année précédente, selon les données du ministère du Travail. Il s’agit de la plus forte hausse depuis la création des relevés en 2008, et la plus récente d’une série d’augmentations annuelles record. Les travailleurs étrangers au Japon sont trois fois plus nombreux qu’il y a dix ans, lorsque leur nombre s’élevait à 788.000 personnes en 2014. Le Japon a la deuxième population la plus âgée au monde derrière Monaco, et ses règles d’immigration relativement strictes le confrontent à des pénuries croissantes de main-d’oeuvre. Selon le ministère, les trois principales nationalités des travailleurs étrangers au Japon sont les Vietnamiens, les Chinois et les Philippins. Parmi les emplois les plus courants occupés par les résidents étrangers, figurent les postes dans les secteurs de l’industrie manufacturière, de l’hôtellerie et de la distribution. Le programme de « stages techniques » pour de jeunes travailleurs de pays en voie de développement représente 20,4% des employés étrangers.Ce dispositif qui existe depuis trois décennies est censé fournir aux ressortissants étrangers une expérience professionnelle au Japon dans un domaine qui leur sera utile de retour dans leur pays.
R. I.
