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IL S’EST ÉRIGÉ EN DONNEUR DE LEÇONS AUX RESPONSABLES ALGÉRIENS : Quand Benkirane verse dans la divagation

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Décidément beaucoup de responsables marocains semblent frappés de sénilité et semblent s’essayer à la danse du ventre pour plaire au roi M6 ou à son probable successeur, puisqu’on parle, dans le proche entourage du palais, d’un probable changement qui toucherait le trône.

Et parmi ces apprentis bouffons de la cour, Abdallah Benkirane, le président du parti islamiste Justice et développement qui a mené les négociations de normalisation avec l’entité sioniste, adopté l’accord Abraham et ouvert grandes les frontières de son pays devant les assassins des enfants de Ghaza avant de se voir jeté comme une vulgaire chaussette puante. Ce dernier, ne s’est pas empêché, à l’occasion de l’ouverture d’un congrès régional de son parti à Oujda, de s’adresser aux dirigeants algériens en travestissant des faits historiques et en noyant son laïus dans un bain de contre-vérités. Il s’est autoproclamé donneur de leçon au moment où la décence lui aurait dicté de s’effacer lui qui a hypothéqué l’indépendance de son pays en le livrant pieds et poings liés à Israël. S’essayant à  l’exercice de géostratégie, il a affirmé que les rapports de force dans le monde sont en train de changer ; « Aujourd’hui, le monde est divisé en bloc, capitaliste conduit par les USA, un bloc gauchiste  de l’Est sous la bannière des russes et de la Chine et il y a la nation arabe et islamique qui doit comprendre que son salut est dans son union », a-t-il soutenu. En énonçant cette grandiose découverte, Benkirane feint d’oublier que son pays est parmi les éléments de désunion de la Oumma, lui qui a normalisé ses relations avec l’État hébreu et trahi l’élément fédérateur de cette nation, la cause palestinienne.
Par la suite, il endossera l’habit du moralisateur en affirmant que l’Algérie,  « au lieu de penser à soustraire au Maroc, une partie de ses provinces du sud pour créer un État qui compte cent ou deux-cents mille âmes et s’offrir un passage vers l’Atlantique, aurait dû penser comment construire et renforcer l’Union du grand Maghreb ». Quel culot, le Maroc a tout fait pour casser l’embryon de l’UMA et construit des murs pour éviter le rapprochement entre les peuples de la région et aujourd’hui Benkirane s’improvise donneur de leçons. Le président du parti islamiste Justice et développement, emporté par sa folie, s’interroge sur le fait que l’Algérie possède une large superficie du Sahara,  « que le Maroc ne possède pas, c’est à se poser des questions », a-t-il indiqué. Que veut-il insinuer par ces propos et comment les qualifier sinon comme une tentative de remettre en cause les frontières intangibles de l’Algérie, définies au  prix de grands sacrifices du peuple algérien, pour recouvrer son indépendance et l’intégrité de son territoire.
Pour sa gouverne, le Maroc, ou du moins la famille royale, a jalonné, son histoire avec l’Algérie, de trahison à commencer par celle qui a poussé l’Émir Abdelkader à conclure le traité de la Tafna et à déposer les armes quelques années plus tard. Les rois du Maroc ont œuvré, avec la France coloniale, à l’écrasement de tous les soulèvements des tribus des régions sud-ouest. Il lui aurait suffi de consulter les manuels d’histoire de l’époque pour comprendre que les rois du Maroc qui ont trahi Abdelkrim El-khettabi et l’insurrection du Rif ont également trahi les soulèvements des tribus à l’Est de Oued Melata, en un mot des tribus algériennes. Ce responsable marocain doit savoir que les autorités algériennes n’ont ni à recevoir des leçons et encore moins des conseils d’un individu qui a trahi la cause palestinienne, offert son pays sur un plateau d’argent et permis aux sionistes de mettre un pied à terre dans la région du Maghreb. Son discours semble être susurré par le Makhzen qui est occupé actuellement à tenter de contenir la contestation sociale grandissante et à tenter de trouver une solution à la guerre de succession qui fait rage dans le palais royal entre ceux qui veulent installer le frère du roi et ceux qui veulent introniser son fils quitte à le mettre sous l’autorité d’un régent.
Slimane B.

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