Le Groupe d’action marocain pour la Palestine a salué la décision de l’Union africaine de suspendre l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’institution continentale, lors de son dernier sommet à Addis-Abéba. Une posture des membres dudit groupe qui se veut aussi un message aux responsables marocains, dont le chef de la diplomatie, Nacer Bourita qui a œuvré farouchement en faveur de la demande de l’entité sioniste, en vain.
En saluant la décision du Sommet de l’UA, de stopper l’entrée de l’entité sioniste à l’organisation africaine, en tant que membre observateur de l’UA, Le Groupe d’action marocain pour la Palestine a appel é à «davantage de mobilisation, afin de resserrer l’étau sur l’entité sioniste », affirmant qu’ »Israël est un véritable danger pour le continent ». Les membres dudit groupe, qui pour rappel regroupe des acteurs de la société civile marocaine de divers profils et horizons, , ont écrit dans leur communiqué, que « nous saluons votre (les chefs d’État et de gouvernement africains, Ndlr ) décision historique de suspendre l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’UA », et d’ajouter qu’ « elle n’aura que des conséquences positives sur le continent et les peuples épris de justice et de paix à travers le monde » souligne le Groupe d’action marocain pour la Palestine. Par cette position saluant la décision africaine de barrer la route à l’intrusion de l’entité sioniste dans une Institution africaine qui s’est créée et consolidée sur la base des principes et des valeurs des luttes des peuples africains contre le colonialisme et l’apartheid, le salut s’adresse aussi à des pays qui ont été les principaux acteurs de ce triomphe africain. Il s’agit principalement de l’Afrique du Sud et de l’Algérie, qui depuis juillet dernier, n’ont cessé de mobiliser et de contester la décision du commissaire de l’UA, prise sans recourir à la consultation des pays membres de l’UA, et de surcroît ses membres fondateurs, pensant que l’ère de la normalisation allait balayer d’un revers , la teneur de l’Acte constitutif de l’UA, la portée de la mémoire collective africaine et le soutien indéfectible des peuples africains à la lutte des peuples contre les systèmes coloniaux, une posture constante qu’impose l’histoire des luttes des indépendances en Afrique. Le revers subi par l’entité sioniste, lors du récent Sommet africain n’est pas sans impact sur certains de ses soutiens en Afrique, dont le Rwanda et le Maroc. Le royaume marocain qui , depuis l’officialisation de ses relations avec l’entité sioniste, longtemps entretenues officieusement s’active dans son rôle de sous –traitant de son partenaire israélien, à promouvoir la politique de l’entité sioniste, en général, en Afrique, et particulièrement dans sa partie Nord et la scène arabe, jusqu’ à être le seul pays arabe ayant des relations avec l’entité sioniste, avoir conclu avec les généraux assassins du peuple palestinien, un accord-cadre de coopération sécuritaire. Une relation entre le Maroc et l’entité sioniste, que les Marocains convaincus qu’elle est en opposition aux intérêts du peuple palestinien, est « porteuse de danger » pour leur pays, la région, et les pays de la scène arabe ainsi que pour l’ensemble du continent africain, avec la mobilisation du Maroc en faveur de l’octroi de statut d’observateur à Israël au sein de l’UA, qui a été mis en échec par des responsables de pays africains et aussi la mobilisation de l’opinion africaine et internationale. Le Groupe d’action marocain pour la Palestine en saluant la décision en question de l’UA et en appelant à davantage de mobilisation contre Israël, réaffirme ainsi son opposition à la normalisation des relations entre Rabat et Tel-Aviv, que l’opinion marocaine ne cesse de l’exprimer et que le Palais royal, le Makhzen et les responsables marocains font la sourde oreille, car ils sont plus intéressés par les calculs de marchandage et les intérêts étroits, que l’attachement du peuple marocain à la cause palestinienne et ses craintes quant à la présence des Israéliens, dont les militaires et les éléments du Mossad au Maroc.
L’entité sioniste, menace à la paix en Afrique
Indiquant dans leur communiqué que « l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste aurait mis en danger la stabilité et la paix dans le continent africain » le Groupe d’action pour la Palestine a tenu à noter que « la décision africaine démontre une fois de plus que le continent africain est loin d’être un champ libre où l’entité criminelle pourrait prétendre à un droit de cité ». Appelant, dans ce contexte, à « davantage de mobilisation et d’action contre l’entité sioniste lors des différentes occasions et sommets, en dénudant particulièrement ses pratiques criminelles, racistes et inhumaines », le Groupe d’action a interpellé « le Maroc et les pays ayant normalisé leurs relations avec l’entité sioniste pour rompre immédiatement cet accord de honte et instaurer à la place, des lois criminalisant toute normalisation ou rapport avec ce criminel ».Dans le même ordre d’idées, le Groupe d’action pour la Palestine a appelé « toutes les organisations et collectifs luttant en faveur du peuple palestinien au Maroc et ailleurs à redoubler d’efforts pour mettre fin à l’intrusion du virus sioniste au sein des nations musulmanes et arabes », réaffirmant que « la lutte se poursuivra jusqu’à la victoire contre cet ennemi ». Il est à rappeler que le sommet de l’UA qui s’est réuni samedi et dimanche à Addis-Abéba a, en sus d’avoir suspendu la décision du président de la Commission africaine, Moussa Faki, d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur, décidé de mettre en place un comité de sept chefs d’Etat comprenant l’Algérie pour formuler une recommandation au sommet de l’UA sur cette question.
Karima Bennour