Le ministre délégué à la Production pharmaceutique Lotfi Djamel Benbahmed a effectué hier une visite d’inspection au CPCM pharma de Lakhdaria, dans la wilaya de Bouira pour suivre de près la chaîne de production de l’hydroxy-chloroquine utilisée dans le traitement du Covid-19.
Après avoir effectué une visite à l’intérieur du centre où il a eu des explications sur son fonctionnement, le ministre délégué avait improvisé un point de presse à travers lequel il a annoncé que « 180 000 boîtes produites par le CPCM de Lakhdaria sont disponibles et seront distribuées sur l’ensemble des pharmacies centrales des hôpitaux à l’échelle nationale ». « Une quantité suffisante pour faire face à la pandémie pour le moment », précise le ministre. Concernant l’importation du vaccin contre le Covid-19, dont le sujet revient avec insistance ces derniers jours, Benbahmed dira que la Chine avait rassuré tous les pays du monde, dont l’Algérie, d’être « servi » de ce vaccin une fois qu’il sera réalisé, homologué et certifié par l’OMS ; car jusqu’à l’heure, le vaccin n’est pas encore prêt.
Toutefois, l’hôte de Bouira avoue l’existence des pratiques problématiques dans la fabrication des médicaments, lesquelles favorisent indirectement l’importation alors que la nouvelle politique de l’État vise à interdire d’aller sur le marché extérieur pour acheter des produits fabriqués au niveau local. Le ministre délégué avait promis de lever tous les obstacles pour permettre aux professionnels des médicaments de travailler dans les meilleures conditions possibles. Sur sa lancée, le ministre expliquera « qu’un nouveau plan d’action est mis en place par le gouvernement pour assurer aux citoyens la meilleure qualité des médicaments à des prix abordables ».
Concernant les tests rapides du Covid-19, « plusieurs sociétés ont déjà lancé la production au niveau locale. Ils seront mis sur le marché une fois homologués », dira-t-il.
Quant à la matière première utilisée dans la fabrication de l’hydroxy-chloroquine, le directeur du CPCM Pharma indique qu’elle a été importée de l’Inde. « Malgré sa rareté sur le marché mondial suite à la forte demande, une importante quantité de la matière première a été réceptionnée récemment et ce grâce aux mesures prises par les ministères de l’Industrie et des Affaires étrangères avec les autorités indiennes », expliquera le même responsable.
Omar Soualah
