Des résidants d’un immeuble sis à Hussein Dey (Alger) alertent les autorités locales sur des tentatives répétitives de squat de « certains intrus » d’un local implanté sur la terrasse de la bâtisse (une buanderie) menaçant ruine, ce qui pose des problèmes de sécurité publique.
Cette partie inoccupée, située au bâtiment 9, rue Abbas Guenfoud (Hussein-Dey), servait auparavant comme un lieu de prédilection pour les dealers venant de l’extérieur et des autres quartiers, jusqu’à ce que les habitants décident de mettre fin à cette situation en fermant l’accès de cet espace. Malgré l’installation par les habitants d’une porte et sa fermeture à clé pour empêcher les intrus de retourner sur les lieux, les tentatives d’occuper cet espace n’ont pas cessé. Plusieurs résidents de ce bâtiment, à quelques pas de siège de la Sûreté urbaine d’Hussein Dey, se plaignent depuis des mois des individus non-résidents qui, profitant que ce local soit resté vide, tentent d’y entrer par effraction. « L’état de cette buanderie est en péril et menace ruine. Elle se trouve sur la térrasse de l’immeuble et risque de s’effondrer avec toutes les conséquences sur la sécurité des habitants. Nous avons alerté l’APC et la Police, mais rien n’a changé », a expliqué au Courrier d’Algérie un habitant de cet immeuble, par ailleurs un syndicaliste de son état. Il pointe du doigt l’immobilisme des autorités et le comportement de quelques habitants qui se montrent « trop permissifs à l’égard des squatteurs », quant aux éventuels dangers, et pour les occupants illégaux, et pour les autres habitants. D’après lui, cette buanderie a toujours été visée par des personnes voulant la squatter avec force. « Une personne est venue vers moi pour me demander de lui remettre la clé, sous prétexte qu’il veut se marier et y habiter. Mais j’ai refusé. C’est une personne non-résidente de l’immeuble vu que sa famille a bénéficié récemment d’un logement dans un autre quartier. Habiter cette buanderie constitue un danger pour cet individu et pour les habitants du bâtiment », a-t-il raconté. « Il y a aussi un jeune qui s’est introduit avec effraction dans cette buanderie. Alertés, les policiers se sont rendus sur les lieux et expulsé cet intrus qui finit toujours par revenir.
À la surprise générale, nous étions étonné quand ils nous ont dit que c’est un SDF et qu’ils ne peuvent rien faire pour lui », se souvient-il. Les habitants ont interpellé à plusieurs reprises le maire de la commune et les services de la sûreté urbaine pour « intervenir en urgence », vu que le danger est imminent. Ils disent ne pas comprendre pourquoi cet attentisme « jusqu’à ce qu’il y ait un drame comme dans le passé ». « En plus de cela, il y a d’autres personnes habitant dans les quartiers limitrophes qui veulent exploiter cette buanderie comme un lieu d’abattage de leurs moutons. Le plafond est en péril et trop dégradé. Il suffit qu’un mouton cogne les madriers qui tiennent le plafond pour que tout le toit s’effondre », affirme-t-il Ce dernier identifie « un certain fonctionnaire de la maire, habitant également cet immeuble, qui bloque la plainte des voisins et veut à tout prix que ce dossier reste clos ». Selon les affirmations de notre interlocuteur, il est reproché à ce présumé agent de la mairie squatteur de vouloir « mettre la main sur cette buanderie ». « Il s’est emparé déjà des caves du bâtiment en les fermant à clé. À l’heure actuelle les autorités n’ont rien pu nous faire. C’est une abérration. Nous nous sommes alors dirigés vers la presse pour faire éclater cet affaire en public et obtenir gain de cause », soupire-t-il.
Hamid Mecheri
