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Hollywood : Les Golden Globes 2020 sous le signe de Netflix

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Avec 34 nominations au total entre cinéma et télévision, Netflix est en pole position pour rafler la mise aux Golden Globes, qui ouvriront dimanche la saison des prix cinématographiques à Hollywood.

Le géant du streaming, qui a commencé à produire des contenus originaux voici seulement six ans, veut saisir l’occasion pour asseoir définitivement sa réputation aux côtés des grands studios. Son film «Marriage Story», qui suit le divorce tumultueux entre une comédienne interprétée par Scarlett Johansson et son metteur en scène de mari, joué par Adam Driver, est arrivé en tête des nominations. Il devance de peu un autre long-métrage estampillé Netflix, «The Irishman» thriller politico-mafieux du légendaire Martin Scorsese, avec cinq nominations.
Netflix est toujours aux commandes avec «Les Deux Papes», rencontre imaginaire entre Benoît XVI (Anthony Hopkins) et son successeur François (Jonathan Pryce) réalisée par le Brésilien Fernando Meirelles, en lice dans quatre catégories. « Netflix a vraiment connu une très bonne année. Je pense qu’ils vont bien s’en tirer », pronostique pour l’AFP Tim Gray, qui suit la saison des prix pour le magazine Variety. Selon lui, le géant du streaming pourrait non seulement décrocher un Golden Globe mais a aussi « cinq ou six films susceptibles d’être nominés pour l’Oscar du meilleur film ».
Le dernier Quentin Tarantino, «Once Upon a Time… in Hollywood», avec Leonardo DiCaprio et Brad Pitt, obtient lui aussi cinq nominations, notamment dans la catégorie de la meilleure comédie. Il y retrouvera «Rocketman», biopic consacré au chanteur Elton John, «Jojo Rabbit», encore avec Scarlett Johansson, et «Dolemite Is My Name», qui marque le grand retour d’Eddie Murphy, là encore produit par Netflix. Autre candidat sérieux pour cette 77e édition des Golden Globes, le «Joker» (quatre nominations) incarné par Joaquin Phoenix.
Les Golden Globes font partie des prix les plus convoités du cinéma américain: ils sont un indicateur majeur des films et acteurs ayant de bonnes chances d’obtenir la célèbre statuette dorée des Oscars et seront décernés dimanche à Beverly Hills, au cours d’une soirée remplie de paillettes et de champagne.

« Ça se bouscule »
Au total, Netflix a arraché 17 nominations pour le cinéma et occupe à lui seul trois des cinq places dans la catégorie des films dramatiques. L’an dernier, la plateforme de streaming, qui appartient désormais à l’association professionnelle regroupant les plus grands studios de cinéma, avait remporté le Golden Globe du meilleur film étranger avec «Roma», du Mexicain Alfonso Cuaron. « Je ne suis pas surpris par cette domination (de Netflix). Je suis surpris de voir à quel point elle est massive », avait déclaré à l’issue des nominations Lorenzo Soria, président de l’Association de la presse étrangère d’Hollywood dont les membres forment le jury des Golden Globes.
Netflix a également dominé les nominations pour la télévision avec 17 sélections, contre 15 à son rival historique HBO. «The Crown», série sur la famille royale britannique, défendra ainsi les couleurs de Netflix dans quatre catégories. «The Morning Show», produit par Apple pour le lancement de son nouveau service de streaming, obtient lui trois nominations. Cette année encore, les Golden Globes ont été critiqués pour n’avoir sélectionné aucune femme dans la liste des réalisateurs.
« Ils ne nous représentent pas (…) N’attendez aucune justice dans le système des récompenses », avait critiqué sur Twitter Alma Har’el, la réalisatrice du film «Honey Boy», qui n’a pas passé les sélections. « Nous ne votons pas en fonction du genre (du réalisateur, ndlr). Nous votons en fonction des films et de leur mérite », s’était défendu M. Soria. « Bien sûr, je suis déçue », a réagi de son côté Greta Gerwig, réalisatrice de «Les quatre filles du Dr March». « C’est agréable d’être reconnue. Et il y a eu tellement de beaux films faits par des femmes cette année, je voudrais leur donner un tas de statuettes », a-t-elle déclaré à l’AFP.
« Beaucoup d’hommes ont aussi été exclus. Ce n’est pas dirigé contre les femmes réalisatrices. Je pense que 2019 a juste été une très bonne année, et ça se bouscule dans toutes les catégories », estime pour sa part Tim Gray.

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