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Hadj : l’État veut se désister de l’opération

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L’État entend se désister progressivement de l’organisation de l’opération Hadj et Omra au profit des agences privées du tourisme et de voyage, selon ce qui ressort des déclarations du ministère des Affaires religieuse et des Wakfs, Mohamed Aissa, hier à Alger. Présidant l’ouverture de la réunion de préparation de la saison Hadj 2015 réunissant les agences de tourisme et de voyages concernées, le ministre a expliqué que selon les nouvelles orientations, l’État se réservera le rôle de superviser cette opération. Sur 111 agences ayant retiré le cahier des charges, un total de 43 agences privées et deux publiques, à savoir l’Office national algérien du tourisme (ONAT) et le Touring Club Algérie, (TCA), ont été retenues et sont astreintes à une feuille de route établie par les pouvoirs publics, a-t-on souligné à ce propos. Ces agences sont réparties géographiquement à travers l’ensemble du territoire national, a-t-on également indiqué. La rencontre qui s’est déroulée à Dar El-Imam à Alger s’inscrivait dans le cadre des préparatifs de la saison du Hadj 2015 notamment en vue d’accorder les violons en matière du choix des sites d’hébergement des hadjis algériens dans les Lieux Saints. À cet effet, une délégation de 16 personnes entre représentants du ministère des Affaires religieuses et de l’Office du Hadj devaient se déplacer à partir d’hier en Arabie saoudite pour mettre le point sur, successivement le gîte, la nourriture , la prise en charge médicale et la circulation à la Mecque et à Médine, a annoncé le ministre confirmant que pour la troisième et dernière année consécutive, le quota alloué à l’Algérie est de l’ordre de 28 800 candidats au Hadj sur un quota initial de 36 000 soit une réduction de 20%, a-t-il estimé. De même, il estime qu’à raison de 1 hadji pour 1 000 habitants tel que convenu par les autorités saoudiennes, l’année prochaine verra sans aucun doute le pèlerinage de quelque 40 000 hadjis algériens si l’on estime que la population algérienne atteindra le nombre de 40 millions d’âmes d’ici-là. Pour la préparation de la saison actuelle, la délégation qui se déplacera aura à sélectionner les opérateurs saoudiens qui se chargeront des conditions de séjour, de logistique et de prise en charge médicale de nos hadjis. Un plan de travail a été dégagé à l’issue d’un conseil ministériel conjoint réunissant les cadres du ministère des Affaires religieuses, ceux de l’Intérieur ainsi que les cadres de l’ONHA, a dit le ministre précisant que selon ce plan il a été décidé la généralisation de l’utilisation du passeport biométrique. Selon une nouvelle orientation, le nouveau cahier des charges destiné aux agences touristiques privées confèrera à ces dernières l’autonomie et les prérogatives de choisir les lieux d’hébergement des hadjis algériens pour garantir de meilleures prestations. Cependant, les nouvelles technologies sont de mise puisqu’à partir de cette année, le Hadj a la latitude d’avoir recours au e-paiement pour régler les frais induits par son départ au Hadj et pourra également et à l’avance, grâce à l’outil internet, avoir accès aux informations sur ses conditions de son séjour en Arabie saoudite. De même que le guide commencera à l’accompagner dans son rituel religieux dès le mois de mars prochain. Aussi et sur le même registre, les guides- femmes seront en un plus grand nombre, a assuré le ministre. Les autorités saoudiennes ont décidé qu’à partir de cette année, elles assureront les repas aux hadjis algériens en vertu des accords qui seront conclus entre la partie algérienne et son homologue saoudienne à l’occasion de la visite que prévoit d’effectuer le ministre le 18 mars prochain dans les Lieux Saints. 42 opérateurs saoudiens se sont portés candidats et il s’agira de faire le tri lors de ce déplacement, a aussi déclaré Mohamed Aissa, faisant le vœu de voir le hadji accompagné sur le plan santé, logistique et médiatique. L’opération Hadj ne doit en aucune manière être une simple opération commerciale. C’est une œuvre sacrée et il s’agit de préserver la dignité du Hadji, a martelé le ministre. Pour rappel, Larbi Belarbi a été installé en tant que directeur par intérim de l’Office national du Hadj et de la Omra en remplacement de Cheikh Barbara, limogé.
Mohamed Djamel

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