La 10ème édition du Forum international sur la vie et l’œuvre de Kateb Yacine se tiendra du 27 au 30 octobre au Centre culturel islamique Boulouh-Moubarek de Guelma, a appris l’APS lundi auprès du président du comité d’organisation de cette manifestation, Ali Abassi.
M. Abassi, également président de l’Association pour la promotion du tourisme et de l’animation culturelle de la wilaya de Guelma, initiatrice de cet événement annuel, a indiqué que la 10ème édition du Forum, organisée sous le slogan « La rencontre », verra la participation, aux côtés d’universitaires et d’académiciens algériens, de spécialistes étrangers venus d’universités d’Italie, de France, de Tunisie et du Sénégal. La même source a souligné que ce Forum international, organisé en partenariat avec la Coordination internationale des recherches et études brachylogiques (CIREB-Paris), coïncide avec le 34e anniversaire de la mort de Kateb Yacine, le 28 octobre 1989. Outre les conférences programmées autour du thème de l’édition, l’événement donnera lieu à des représentations théâtrales adaptées d’œuvres de Kateb Yacine, à un tournoi de footb all des moins de 16 ans, ainsi qu’à une vente-dédicace du dernier dictionnaire international sur la brachylogie, a- t-on également fait savoir. Pour rappel, l’écrivain Kateb Yacine, né le 6 août 1929 dans l’actuelle commune de Zigoud-Youcef à Constantine, a écrit des romans, des pièces de théâtre, des poésies et des essais. Egalement journaliste, il jouissait d’une notoriété arabe et internationale grâce, surtout, à son œuvre la plus marquante, Nedjma, traduite en plusieurs langues. Kateb Yacine a fréquenté l’école coranique de la mosquée de Constantine avant de rejoindre l’école française à Sétif, plus précisément au collège Eugène-Abertini (devenu lycée Mohamed-Kerouani) où il poursuivit ses études jusqu’au 8 mai 1945, point de départ d’horribles massacres qui firent 45.000 victimes parmi les populations algériennes désarmées. Agé, alors, d’à peine 16 ans, Kateb Yacine fut arrêté sans ménagement et emprisonné. Cela lui fera dire, plus tard : « je suis né quand j’avais seize ans, le 8 mai 1945 ». Il émigre en France en 1947, à Paris plus exactement, où il s’installe.
Il fait la rencontre d’un groupe de militants algériens avec lesquels il participe à l’activation des cercles intellectuels et littéraires. En 1970, il décide de rentrer en Algérie pour s’installer dans la ville de Sidi Bel-Abbès.