Le mouvement de grève organisé mardi et mercredi derniers par une vingtaine de syndicats de la fonction publique regroupés en une confédération (CSA), semble avoir été largement suivi. Bien qu’aucun bilan officiel n’ait été communiqué par les autorités, les organisateurs de cette grève se félicitent de la forte mobilisation des travailleurs à leur action.
C’est du moins le cas pour les syndicats du secteur de l’éducation, de la Santé publique, des impôts et de la Formation professionnelle, qui affirment que les taux de suivi aux deux jours de grève au niveau du territoire national sont appréciables et ont été à la hauteur des attentes. D’après un dirigeant au syndicat UNPEF, Mebarek Laïdi, le taux de suivi dans le secteur de l’éducation avoisine les 80%. La même source a fait état d’un taux de suivi dans le secteur de 80% dans la wilaya de Tébessa, 75% à Sétif, 60% à Oum El-Bouaghi, 70% à Khenchela, 77% à Souk Ahras, et 70% à Guelma. Pour ce qui est des wilayas de l’Ouest, Laïdi a avancé un taux de 80% de suivi à Tlemcen, 68,50% à Oran, 60% à Aïn Timouchent et 70% à Sidi Bel-Abbès. Quant aux wilayas du Sud, il a avancé un taux de 87% à Béchar, 68% à Ouargla, 65% à Ghardaïa. La même source a fait état, par ailleurs, d’un taux de suivi de 60% dans le secteur de la Santé, 100% dans les impôts, et 50% dans le secteur de la Formation professionnelle. Il faudra relever, d’autre part, qu’à l’heure ou nous mettons sous presse, les autorités n’ont pas réagI à cette grève, à l’exception du ministère du Travail qui a rendu public un communiqué, il y a une semaine pour faire état de l’illégitimité de ce mouvement de contestation. Ce département avait précisé, dans ce sens, que la Confédération des syndicats algériens (CSA) n’a pas reçu, à ce jour, le récépissé d’enregistrement de sa déclaration de constitution lui permettant d’activer légalement et ce, pour non-conformité du dossier aux dispositions de la loi n 90-14 du 02 juin 1990, modifiée et complétée, relative aux modalités d’exercice du droit syndical. Par conséquent, tout mouvement initié par cette coordination est une violation des dispositions légales en vigueur en matière d’exercice du droit syndical. Il faudra s’attendre donc à ce que des mesures de sanctions soient prises contre les travailleurs contestataires, sauf si ce ministère décide d’opter POUR l’apaisement et d’ouvrir les portes du dialogue afin de désamorcer la crise. Pour rappel, les syndicats grévistes regroupés dans la CSA, réclament l’augmentation à 100 DA la valeur du point indiciaire (actuellement fixé à 45 DA), la création d’un Observatoire national du pouvoir d’achat, la révision du dossier des primes, et l’actualisation de la prime de zone sur l’actuel SNMG au lieu de celui de 1989.
Ania Nch