Accueil ACTUALITÉ Grande distribution : Les infrastructures, le maillon faible

Grande distribution : Les infrastructures, le maillon faible

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Le développement des infrastructures une partie intégrante, sinon à part entière, dans le développement de la croissance économique, dans son ensemble.
L’un de ces secteurs, commercial de son état, quand bien même en essor ces dernières années au pays, se confronte au problème infrastructurel. En effet, l’Algérie compte seulement, et à l’heure actuelle, neuf hypermarchés et 244 supermarchés. Un nombre estimé insuffisant pour une population de 40 millions d’habitants. À l’échelle internationale, il semblerait que l’on est encore loin des normes dans le domaine. En tout cas, cet état de fait est partagé par les autorités publiques, notamment le ministère du Commerce. En effet, la relance des investissements pour la construction de nouvelles infrastructures et l’entretien de celles déjà existantes est une démarche fondamentale au développement économique. C’est dans ce sillage que des efforts sont déployés par ce ministère pour la sensibilisation des opérateurs économiques à l’effet de se lancer dans l’investissement dans ce créneau, pourtant rentable à l’économie nationale. Il s’agit également, pour ce département ministériel, de se concerter avec les collectivités locales pour dégager des assiettes foncières susceptibles d’accueillir les projets d’hypermarchés au niveau des wilayas dans des zones conformes à une telle activité. Or, l’insuffisance des infrastructures s’avère être l’une des contraintes se dressant devant l’investissement dans ce créneau. Le développement et la construction de nouvelles infrastructures a énormément d’effet positif sur les revenus réels des opérateurs. En effet, ce facteur, en plus d’être aussi important pour le développement économique, facilite l’accès aux marchés des intrants et des productions.
Le consommateur algérien, possédant une connaissance avertie en termes des prix et de la qualité des produits, s’est orienté ces dernières années vers les supermarchés et les centres commerciaux, qui connaissent un développement rapide dans le paysage commercial national.
Plus économiques surtout pour les bourses moyennes, compte tenu des facilités que ces grandes surfaces offrent au consommateur, d’autant plus que le facteur prix reste l’élément principal de la décision d’achat.
Car, parlant du comportement du consommateur, la motivation d’achat est souvent liée à l’intérêt immédiat ou, au moins, à court terme. Aussi, celle-ci est liée au rôle majeur que ce créneau joue en période de mauvaise conjoncture économique. Rappelons, à ce titre, qu’aucune réglementation légale n’existe quant à l’implantation, les horaires et jours d’ouverture, la taille des grandes surfaces en Algérie. C’est dans ce même ordre d’idées que des directives ont été données aux walis par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, à même d’assoir une base réglementaire de ce secteur. Dans un autre contexte, le programme de réalisation des marchés de gros de fruits et légumes à vocation nationale et régionale, confié à l’Entreprise publique de réalisation et de gestion des marchés de gros (Magros), prévoit la réalisation de huit marchés. Ils seront implantés dans les wilayas d’Aïn-Defla, Mascara, Sétif, Guelma, Ouargla, Djelfa, Biskra et Mila. Il est à préciser que le coût prévisionnel global de ces marchés, où doivent transiter 43 000 personnes/jour, est estimé à 19,03 milliards DA. Ce projet financé par la Badr (Banque algérienne de développement rural) entend créer des emplois permanents, dont le nombre se situe entre 20 000 et 24 000.
Pour conclure, l’examen de la situation de ces projets montre que deux wilayas ont atteint des taux de réalisation des travaux respectivement de 91% et de 97% pour les marchés de gros des wilayas de Sétif et d’Aïn-Defla.
Djedjiga Hamitouche

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