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GHAZA : « Le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë a presque doublé », selon l’ONU

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Alors que la majorité de la population de Ghaza est confrontée à une crise alimentaire catastrophique en raison de la poursuite du blocus par l’occupation sioniste et l’usage de la carte de la faim comme arme de guerre contre les palestiniens de Ghaza, la malnutrition se répand à toute vitesse chez les enfants dans l’enclave palestinienne, ont averti des agences des Nations unies.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), «cette dégradation intervient en l’absence d’entrée de fournitures nutritionnelles spécialisées et avec une possibilité limitée ou inexistante pour les humanitaires de fournir des services de nutrition». Dans son dernier rapport, l’OCHA a détaillé qu’«en avril, les partenaires du groupe sectoriel de la nutrition ont examiné près de 60 000 enfants et identifié 2.500 cas de malnutrition aiguë, dont près de 170 cas de malnutrition aiguë sévère.
Par rapport à février 2025, la proportion d’enfants identifiés comme souffrant de malnutrition aiguë parmi ceux qui ont été examinés a presque doublé». La même source a relevé que «cela témoigne de la gravité de la situation dans l’enclave palestinienne». Une trentaine d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et de complications médicales ont été admis en avril dans trois centres nutritionnels, contre une quinzaine en mars dernier. En outre, «plus de 90 % des enfants âgés de 6 à 23 mois et des femmes enceintes et allaitantes ne satisfont pas leurs besoins en nutriments en raison d’un manque de diversité alimentaire minimale». À noter que, la publication de ces données intervient alors que les trois centres de stabilisation de Ghaza-ville, ainsi que des gouvernorats de Khan Younes et de Deir al Balah, laissent des milliers d’enfants dans le nord de Ghaza et à Rafah sans accès à ces services essentiels. Le rétrécissement de l’espace humanitaire et les contraintes d’accès entravent encore davantage les efforts de détection de la malnutrition, les sites du programme thérapeutique ambulatoire ayant été réduits de 25 % par rapport à février, ce qui fait que seuls 87 sites sont opérationnels dans toute l’enclave. De plus, le nombre de dépistages a diminué en avril dernier d’environ 25 % pour les enfants et de 20 % pour les femmes enceintes et allaitantes par rapport au mois de mars, où plus de 90 000 enfants et 30 000 femmes enceintes et allaitantes avaient été dépistés. Par ailleurs, les partenaires du groupe nutrition signalent qu’ils sont en rupture de stock de suppléments nutritionnels spécialisés pour la prévention de la malnutrition. Plus largement, le système de santé est mis à «rude épreuve» en raison de la pénurie de médicaments essentiels et de fournitures médicales. Selon le ministère palestinien de la Santé, «plus de 40 % des médicaments essentiels sont actuellement en rupture de stock, soit une hausse de 6 % par rapport au mois précédent». En outre, les services hospitaliers sont submergés par une pénurie de lits médicaux, d’appareils d’assistance et d’espace pour accueillir le nombre croissant de patients.
L.Zeggane

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