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GESTION DES RISQUES MAJEURS / Révision des textes réglementaires : une nécessité

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Pour le Colonel Farouk Achour, directeur de l’information et des statistiques à la Protection civile, il y a urgence de revoir les textes relatifs à la gestion des risques majeurs, dont les feux de forêt, les tremblements de terre ou encore les inondations, afin d’agir efficacement sur ces phénomènes. S’exprimant, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, Farouk Achour a expliqué que l’objectif de cette démarche est d’avoir des textes plus pertinents en matière de prévention, permettant d’éliminer ou de réduire tout risque. Indiquant qu’un travail est entamé dans ce sens, il a précisé que ces textes, après leur adoption vont combler tous les vides qui existent et permettrons par la suite de fournir des outils en matière de protection civile juridique pour que la protection civile puisse accomplir ses missions dans les meilleures conditions possibles. « Il faut cependant travailler sur des textes qui répondent à la réalité du terrain », a-t-il tenu à souligner. S’agissant particulièrement des feux de forêt, le Colonel Farouk Achour a estimé que la loi régissant les incendies datant de 1984 doit être réajustée pour assurer une meilleure qualité d’intervention. Faisant état de pas moins de 1 537 foyers enregistrés depuis le 1er juin, l’intervenant de la Radio a déclaré, en effet, qu’il est plus « judicieux» de revoir tous les textes réglementaires « pour permettre une meilleure prévention, pour aller ensuite à une meilleure intervention, tout en veillant à ce que la mission de chaque secteur soit bien définie. Notant que le travail s’était focalisé auparavant sur le plan opérationnel, le même responsable insiste à aller aujourd’hui vers le renforcement du plan stratégique de prévention.

Feux de forêt : 16 307 hectares réduits en cendre
Revenant au langage des chiffres, le directeur de l’information et des statistiques à la Protection civile a révélé qu’il a été enregistré cette année 16 307 hectares de dégâts dont 4 815 hectares de feux de forets, 6 359 hectares de feux de maquis et 5 133 hectares de feux de broussaille. Les wilayas les plus touchées, a-t-il poursuivi, sont Béjaïa avec 3 558 hectares de pertes, Tizi-Ouzou avec 2 385 hectares, et Sétif avec 1 287. En ce qui concerne, toutefois, les feux de récoles, Farouk Achour a souligné que grâce au travail de proximité il a été enregistré beaucoup moins de dégâts. Pour cette année aussi il a été enregistré des départs de feux dans certaines localités du Sud, à savoir à Béchar et Adrar, alors qu’auparavant ceux-ci s’étaient limités dans les régions côtières seulement où il y a de gros massifs forestiers. À ce propos, l’hôte de la Radio a indiqué que les wilayas du Sud ont été dotées cette année de colonnes mobiles spécialisées pour les feux de palmeraie. Evoquant, par ailleurs, le plan opérationnel, le colonel Farouk Achour a affirmé que la DGPC est passé de 10 colonnes mobiles en 2012 à 65 colonnes mobiles en 2020. Il a fait part également d’une mobilisation de plus de 495 engins spécialisés dans la lutte contre les feux de forêt avec un effectif journalier moyen de 15 000 agents. Ajouté à cela le renforcement par le vecteur aérien qui est entré en action. En prévision de l’ouverture prochaine des plages, le même responsable indique que pas moins de 11 000 agents sont mobilisés, révélant, toutefois, avoir enregistré 105 décès par noyade, dont 57 au niveau des plages (interdites) et 48 au niveau des différents plans d’eau durant la période de confinement.
Ania Nait Chalal

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