Accueil ACTUALITÉ Fraude aux examens : Benghebrit déterminée à sévir

Fraude aux examens : Benghebrit déterminée à sévir

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Il est certain que le phénomène de fraude aux examens notamment au Baccalauréat ne laisse pas le département de Benghebrit indifférent. Conscient de la gravité de cette pratique qui met la crédibilité des examens en péril, le ministère de l’Éducation nationale a donc décidé de prendre la situation en main à travers la sensibilisation comme premier plan et la sanction comme second plan.
L’application de ces mesures commencera selon la ministre du secteur, Nouria Benghebrit, à travers le lancement prochain d’une compagne de sensibilisation sur ce phénomène de fraude. La responsable a annoncé, lundi, à Relizane dans une émission sur les ondes de la radio de Relizane, au terme de sa visite dans la wilaya, que son département ministériel est en phase de préparation d’une campagne nationale ciblant les élèves et les parents pour les sensibiliser sur la lutte contre le phénomène de la fraude aux examens, devenue de plus en plus fréquent dans les établissements scolaires. Benghebrit a affirmé, à ce propos, qu’en dépit des méthodes et technologies sophistiquées utilisées dans la fraude, le secteur de l’Éducation est déterminé à combattre ce phénomène. «L’élève qui introduit un téléphone portable dans une salle d’examen a l’intention de frauder », a-t-elle estimé mettant en garde que «la peine sera lourde et affectera la vie de l’élève. La ministre avait déclaré auparavant, que toute tentative de triche à l’examen de baccalauréat expose son auteur à une sanction allant jusqu’à exclusion allant jusqu’à cinq ans au lieu de trois pour les candidats scolarisés et 10 ans pour les candidats libres. Pour éviter donc de revivre le scénario des années précédentes où des classes entières d’examen avaient recouru à l’utilisation de téléphones portables connectés à internet mais aussi d’autres moyens beaucoup plus sophistiqués, le ministère a décidé d’employer tous les moyens nécessaires. Cela ne concernera pas seulement les élèves mais aussi, faut-il le noter, les candidats au concours de recrutements qui aura lieu à la fin de ce mois de mars. Le président du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique, Meziane Meriane, avait pour sa part observé que pour réussir à bien cette mission de lutte contre la fraude serait d’aller vers la prévention avant la sanction. Il avait estimé que le ministère devrait renforcer les campagnes de sensibilisations des candidats mais aussi des surveillants afin de les dissuader de ne pas recourir à la triche et réussir avec leurs propres moyens. Dans un autre cadre d’idées, Nouria Benghebrit a indiqué à Relizane que le taux d’établissement de la carte d’identité biométrique pour les candidats aux examens du Baccalauréat a dépassé les 94 % au niveau national, saluant le rôle des walis dans la réussite et l’avancement de cette opération inscrite dans le cadre de la numérisation du secteur et du service public. En ce qui concerne, d’autre part, le concours de recrutement d’enseignants, Benghebrit a fait savoir dimanche dernier que son département procédera à un travail de sélection des meilleurs et les candidats seront confrontés à une rude concurrence. Pour la ministre, la qualité d’un système éducatif dépend de la qualité de son encadrement, c’est dans cette optique que le secteur de l’éducation doit veiller à un recrutement qui permettra de sélectionner les meilleurs. À rappeler que ce concours était prévu pour la fin du mois de février, mais il a été finalement reporté pour ce mois de mars. Les postes pédagogiques ne sont toujours pas définis en attendant la réponse définitive de la fonction publique. Le concours sera pour la première fois depuis des années écrit et oral.
Ania Nait Chalal

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