Prenant part au 28e sommet du Forum des chefs d’États et de Gouvernements du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), dont les travaux se sont ouverts samedi, à Addis-Abeba, le Premier ministre Ahmed Ouyahia a tenu à féliciter deux pays africains quant aux « progrès réalisés » en matière de développement politique et socio-économique.
Il s’agit de la Côte d’Ivoire et la République du Mozambique qui, selon le chef de l’exécutif algérien, ont enregistré « des progrès remarquables sur la voie de la réconciliation nationale et du redressement politique, économique et social à l’issue d’une période pénible de son histoire contemporaine». Cet avis a été donné lors de l’examen de deux rapports d’évaluation concernant les deux pays. Ainsi, dans le détail, Ouyahia a exprimé les félicitations de l’Algérie au président Alassane Ouattara et au Gouvernement ivoirien pour « les résultats atteints » en les encourageant à « persévérer dans cette voie ».
Il a, également, salué « la volonté du Gouvernement mozambicain de dépasser les récents troubles que son pays a connu », rappelant « la longue tradition de solidarité qui lie l’Algérie avec le Mozambique depuis sa lutte de libération nationale et le conflit interne que le peuple mozambicain a su dépasser avec un haut degré de patriotisme et avec un attachement avéré à la réconciliation ».
Il a également relevé « avec satisfaction » les progrès « importants » que le Mozambique a réalisés au « plan du développement humain, notamment en matière d’insertion des jeunes, avec la création de près d’un million deux cent mille emplois en trois ans ».
« Nous sommes convaincus que grâce à l’engagement de son Gouvernement à poursuivre les réformes, à la restauration de la paix et de la stabilité à l’intérieur de ses frontières et grâce aux revenus qu’il tirera de ses ressources naturelles, y compris en hydrocarbures, le Mozambique progressera encore davantage sur les voies de la démocratie, de la bonne gouvernance et du développement », a ajouté le Premier ministre.
à noter que le président tchadien, Idriss Deby Itno, président du Forum des chefs d’États et de gouvernements du MAEP, s’est engagé, à l’ouverture du sommet, à « tout mettre en œuvre pour concrétiser les objectifs que s’est fixé le MAEP ». Il a fait part « des priorités à mettre en œuvre en vue de renforcer notre mécanisme d’auto-évaluation de la bonne gouvernance dans nos pays respectifs et plus généralement sur l’ensemble de notre continent ».
Lors de cette session, deux pays, en l’occurrence le Botswana et la Gambie, ont adhéré au MAEP, ce qui porte le nombre d’adhérents; à cette instance, à 39 pays membres. Créé en 2003, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs est un dispositif de contrôle visant à favoriser la bonne gouvernance en Afrique.
Il s’est avéré utile à la réalisation des priorités du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), actuellement transformé en Agence de développement de l’Union africaine, et des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
Il s’agit d’un instrument établi d’un commun accord, auquel les États membres de l’Union africaine adhèrent volontairement en vue de favoriser l’adoption de mesures, normes et pratiques conduisant à la stabilité politique, à la croissance économique, au développement durable et à l’accélération du processus d’intégration économique régionale.
Lamia Boufassa