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FINANCEMENTS EXTÉRIEURS DE LA PRESSE NATIONALE : Belhimer annonce l’ouverture de tous les dossiers

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Le ministre de la Communication Ammar Belhimer, a interdit, d’une manière absolue, le financement extérieur au bénéfice de la presse nationale ou de tout autre secteur, indiquant que tous ces dossiers seront ouverts.

Dans un communiqué, émanant des services du ministère de la Communication, Belhimer a annoncé que « tous les dossiers de financements extérieurs, au bénéfice de la presse ou de tout autre secteur, seront ouverts, c’est-à-dire mis à plat par les instances ad hoc de l’État ». Ajoutant que «l’examen et l’exposition en détail seront effectués sous l’angle de ce que ces financements étrangers recèlent comme atteintes caractérisées à la souveraineté nationale », affirmant toutefois que ces financements alimentent, par ailleurs, les résistances aux réformes patriotiques souhaitées ».
Notant à  ce titre que Belhimer avait appelé récemment tous les acteurs de la presse nationale au « strict respect de la loi, notamment en ce qui concerne les financements étrangers » et avait précisé que « ces financements extérieurs quelles qu’en soient la nature, l’origine et la provenance sont absolument interdits ». Le ministère a fait remarquer que le non-respect de ces différentes dispositions «exposeront nécessairement leurs auteurs éventuels aux sanctions prévues par les textes ad hoc ».
Pour le Porte-parole du Gouvernement, ce genre de financement est bien un élément du soft power étranger, du bras armé culturel et médiatique de diplomaties étrangères qui interviennent dans ces processus appelés « démocratisation » dans les pays du Sud, en encourageant des acteurs triés sur le volet et considérés comme étant des agents d’influence réels ou potentiels à encourager et à soutenir », déclare Belhimer. Rappelant également que les financements extérieurs de la presse sont prohibés en vertu de la loi organique n° 12-05 du 1er janvier 2012 relative à l’information et de la loi n° 14-04 du 24 février 2014 relative à l’activité audiovisuelle. Le ministère de la Communication a relevé que « les financements étrangers, de quelque activité que ce soit, sont encadrés par la loi à laquelle nul ne peut déroger ».

Les médias obligés de déclarer et justifier l’origine de leurs fonds
En effet, dans l’attente d’une remise à plat des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur de la presse et de la communication, sur la base de la future Constitution et en prenant en compte un contexte en perpétuelles et rapides mutations dans le secteur, selon le communiqué du ministère tous les acteurs de la presse nationale sont tenus au « respect rigoureux des lois en vigueur dans la phase de transition actuelle ». Ainsi, l’article 29 de la loi sur l’Information stipule, de manière claire et précise, que « l’aide matérielle directe et indirecte de toute partie étrangère est interdite », a noté la même source, ajoutant que le même article oblige tous les médias écrits et audiovisuels à « déclarer ou à justifier l’origine des fonds constituant leur capital social et ceux nécessaires à leur gestion, conformément à la législation en vigueur ». Même les télévisions et les radios hertziennes ou satellitaires, les WebTV et les Web-radios, sont appelés, selon la loi n° 14-04 du 24 février 2014, à la stricte obligation de justifier de « l’exclusivité nationale » du capital social ainsi que de « l’origine des fonds investis ».

Une démarche dans le sens du redressement national
Selon la même source, cette mise à plat des financements étrangers « s’inscrit en droite ligne de l’entreprise de redressement national que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a la ferme volonté de mener à son terme, et qui passe par une remise à plat des bases institutionnelles et juridiques de l’État et de l’économie ».  Il s’agit, dans ce cadre, de « procéder à un état des lieux sans concessions pour aboutir à une reconstruction totale de l’Etat qui est la base solide sur laquelle reposera la Nouvelle République dont les 54 engagements présidentiels de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 ont en esquissé les lignes directrices », a conclu le communiqué.

Le début de l’assainissement du secteur de la communication
En effet, tout récemment, Ammar Belhimer a fait savoir que le Conseil national de la presse « remplacera l’Autorité de régulation de la presse écrite » et aura pour missions « d’établir la carte professionnelle, contrôler la diffusion par rapport à la publicité et instaurer probablement un tribunal arbitral de suivi et de l’éthique », faisant également état de la révision de certains textes de loi régissant le secteur de la communication, notamment en matière de publicité et de l’audiovisuel. Appelant par ailleurs, à mainte reprises, au respect de l’éthique du métier de journalisme, en évitant la diffamation des uns et des autres.
Sarah Oubraham

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