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FATOUM LAKHDARI, CHERCHEUR AGRO-ÉCOLOGISTE : « Une stratégie arabe commune est le garant de la sécurité alimentaire »

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Invitée de la Radio nationale chaine 3, Dr Fatoum Lakhdari, chercheur sur les régions arides, l’agriculture saharienne, et spécialiste de la sécurité alimentaire, s’est longuement étalée sur ce dernier point qui a été également, rappelle-t-on, au centre du dernier Sommet arabe tenu, début novembre, à Alger, ou plusieurs résolutions dans ce sens, notamment la mutualisation des actions communes, ont été adoptées.
« Aujourd’hui, nous sommes contraints à fédérer nos efforts et nos potentialités en tant que bloc pour arriver à assurer cette sécurité alimentaire », a déclaré d’emblée l’invitée de la chaine 3. Pour ce faire, la spécialiste a recommandé la mise en place d’une démarche commune et intégrée sur le plan socio-économique, en plus de prendre toutes les activités économiques en lui intégrant, au même temps, les défis politiques sur le plan international et les défis écologiques nés des changements climatiques qui affectent la région. Un dérèglement climatique marqué par une aridité extrême, et la sécheresse, et par conséquent, une réduction des ressources hydriques qui conduit, inévitablement, à la réduction de la production agraire.
« Si nous fédérons nos efforts en exploitant les différentes ressources dont nous disposons car certains pays arabes ont des potentialités en matière d’eau, d’autres en ressources humaines ainsi que des compétences technologiques et d’autres riches en ressources énergétiques, nous pouvons alors assurer la sécurité alimentaire à travers une stratégie commune des pays arabes », a expliqué Mme Lakhdari, car, a-t-elle enchainé, « qui dit sécurité alimentaire dit sécurité sociale et souveraineté qui sont, d’ailleurs, des paramètres à ne pas négliger ». Et d’ajouter : « Il est aussi important d’engager une coopération commune au niveau scientifique et de la formation entre les pays arabes pour atteindre cet objectif ».
Car, selon elle, même si le monde arrive à une stabilité géopolitique, le changement climatique, lui, continue à faire des ravages d’où l’intérêt pour les pays arabes à veiller sur cette sécurité alimentaire qui, bien entendu, précise-t-elle encore, doit être assurée, par la communauté scientifique appuyée par plus de moyens technologiques et autres.
Pour l’intervenante, la solution réside dans la mise en place d’une stratégie commune pour évaluer les potentialités des uns et des autres en vue de garantir la complémentarité entre ces pays appuyés par des mécanismes de suivi pour faire face aux impacts des changements climatiques marqués par la sècheresse, et les canicules entre autres. Autrement dit, établir une cartographie pour identifier à la fois les potentialités et les faiblesses pour chaque pays, rappelant que plusieurs pays arabes sont des régions arides.
Mme Lakhadari, a, surtout, plaidé pour la rationalisation dans la gestion des eaux, le suivi des terres irriguées notamment au sud du pays et s’assurer les moyens d’irrigation et des techniques nécessaires pour gérer le liquide précieux et éviter le gaspillage.
« Il n’y aura pas de sécurité alimentaire, s’il n’y a pas de sécurité hydrique d’où la nécessité pour notre pays d’avoir une connexion pleine et entière entre le secteur de l’agriculture et celui des ressources en eau », a-t-elle conclu.
Brahim Oubellil

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