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Face aux scandales récurrents de produits « impropres » à la consommation : Menouar plaide l’enracinement de la culture de consommation

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Pour l’Association El-Aman pour la protection du consommateur que préside Menouar Hacène, les crises sanitaires qui surgissent d’une manière récurrente, dont les dernières en date, celles d’« Amila et Texena » et peu avant la vente de café au taux élevé de sucre et/ou autres additifs néfastes pour la santé publique, doivent servir « d’enseignements» afin d’améliorer la réponse à la prise en charge efficiente de ces problématiques, notamment en matière de prévention, d’alerte et de traitement de ce type de situation.

Des problèmes «sérieux», car, pour notre invité, hier, au forum du Courrier d’Algérie, ils portent atteinte à la sécurité de la santé du consommateur, le citoyen, et donc à la sécurité de la santé publique, dans notre pays et partant à la sécurité nationale.
Axant le travail et l’ action de l’association, El-Aman, dans la sensibilisation des consommateurs, au regard des bouleversements survenus dans le mode de consommation du citoyen lambda, le président d’El Aman vise, à voir, à moyen et long terme «le consommateur algérien avec la culture de la consommation, qui lui garantira la bonne santé outre ne pas être «la victime» des produits commercialisés sur les étalages de marchés, formel ou informel, porteurs de risques minimes ou majeurs sur sa santé. Pour notre invité, il faut que le consommateur puisse enfin arriver, dans sa vie quotidienne, «à sanctionner lui-même toute anormalité sur le marché», notamment en adoptant un comportement plus responsable et modéré, face à tout produit, «en prenant la peine de lire les étiquettes» et de «s’abstenir d’acheter les produits dans les espaces du marché noir, à cause de leur bas prix» alors que nous assistons, à ce qu’il qualifie de «crises sanitaires», concernant les derniers scandales de certaines marques de café qui recourent à des additifs néfastes sur la santé publique comme les pois, l’orge ou tout bonnement des haricots ou du blé, à l’affaire de la poudre de jus «Amila» et plus récemment, le lot 310 de l’eau minérale Texena produit, en date du 6 décembre dernier, selon la note des services concernés. Le premier responsable d’El-Aman averti sur les produits de consommation qui, «en silence et loin des projecteurs, « portent atteinte à notre santé, à moyen et à long terme». Plus explicite, il met en avant les produits qui, soit après «un usage intense» ou «sans respect des normes, des dosages et des règles» nous affectent, non pas dans l’immédiat, mais des années plus tard, pour ne citer que le cancer, le diabète, la tension artérielle, etc… Pour le président de l’Association El-Aman qui, tout au long de son intervention et ses réponses aux questions des médias présents, a mis en avant l’impact néfaste sur la prévention et la protection du consommateur, «de l’absence de système d’alerte des pouvoirs publics» au niveau national outre, ajoute-t-il, de «l’absence de laboratoires équipés de matériels fonctionnels et selon les normes» en la matière. Il invite «le consommateur à faire attention à sa santé, en faisant attention à ce qu’il achète». Qu’il s’agisse, cite-t-il, de l’achat d’une voiture, d’un pot de yaourt, d’un jouet, ou d’un produit cosmétique, «la vigilance est de mise», a-t-il insisté, aux regards des carences existantes en matière de contrôle des services concernés; notamment dans un pays très vaste, comme le nôtre, outre le non-respect de certains producteurs de la législation en vigueur et l’absence, à ce jour, , souligne-t-il «de lois régissant la publicité », qui, affirme-t-il, «est dans la majorité des cas mensongère.» La culture du gain facile et rapide, dans notre société a pris tellement une ampleur alarmante, piétinant toute autre considération, dont le respect du consommateur et les règles de la concurrence et aussi l’impact de la persistance du marché informel, qui porte atteinte, non seulement à l’économie du pays , mais à la santé publique, car il échappe au contrôle de l’Etat, «la santé du consommateur est mise à rude épreuve.» Concernant l’ouverture d’enquête ou analyse, par les services concernés, pour déterminer le vrai du faux, de tout produit susceptible de porter atteinte à la santé du consommateur et à la santé publique, notre invité déplore «l’absence d’annonce de résultats», laissant le consommateur dans le doute, et privant le producteur de ses droits, notamment si son produit a été ciblé, sur fond de jeux d’influences, de pressions de lobbies d’intérêts entre concurrents activant dans le même secteur. Pour notre interlocuteur, l’absence de communication, d’information et d’anticipation conforte la culture des rumeurs et de la prise de panique, auprès des consommateurs, notamment quand il s’agit de produits de large consommation qui sont au centre des rumeurs, appelant les responsables du secteur, en premier lieu celui du Commerce et de la Santé, à être à la hauteur des missions qui leurs sont assignées, notamment, la prévention, la protection et la préservation de la santé du consommateur, le citoyen.
Karima Bennour

gestion des crises
ALIMENTAIRES ET SANITAIRES
Plaidoirie pour un système d’alerte national
Le président de l’Association El Aman pour la protection des consommateurs, Hacène Menouar a mis l’accent,  hier, sur «la nécessité d’améliorer l’organisation de la prise en charge du suivi  des produits de large consommation», lors de son intervention au forum du Courrier d’Algérie.
Les  scandales à répétitions, enregistrés ces  dernières semaines, sur d’éventuels  «dangerosité  de certains produits», qualifiés, par notre invité, de «crises sanitaires» imposent, dira-t-il «l’urgence de  la mise en place de réseau d’alerte national».  Et c’est en l’absence de ce type de système  que l’invité du Forum  affirme que «les actions menées par les autorités concernées dans leur  traitement  de ces  crises sanitaires  font défaut». Des carences qui sont à l’origine de la multiplication d’affaires et de scandales sur «des produits non conforme aux normes»  destinés à la consommation,  et qui portent «atteinte dangereusement  à la santé du citoyen».
Sans manquer de dire,  plus loin, qu’au regard de ce qui a été évoqué lors de ce Forum, que  «d’autres problèmes  peuvent surgir» à l’avenir, si «l’état des lieux perdure» a-t-il relevé. Les risques sont majeurs, en matière de  prévention et de protection de la santé publique, car selon lui, «notre pays recense environ  50 000 nouveaux cas de cancer annuellement»  et le risque de «la progression est bien là, car ce mal n’est pas le résultat, d’un simple hasard !» Rappelant que la consommation «excessive des aliments  et produits non conformes aux normes»  demeure «la cause réelle du nombre élevé de patients atteints du cancer», comme l’attestent de nombreuses études et le personnel hospitalier. Plus explicite que sa proposition de mise en place du  réseau d’alerte national, en ces cas de figures,  Hacène Menouar, recommande, «une gestion cascade des mesures à prendre,  dès le déclenchement de toute  alerte», laquelle opération incombe  au ministère du Commerce, d’abord,  en impliquant les autres secteurs concernés, notamment ceux de la Santé, de l’Éducation, de l’Information et de la Communication.
Mohamed Amrouni

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