Le Centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS), relevant des Douanes algériennes indique que les exportations hors hydrocarbures ont, a contrario, augmenté de près de 7,78% entre le premier semestre 2015 et les six premiers mois de 2014, estimées à 1,19 milliard de dollars durant le premier semestre 2015. Notons que les demi-produits, les biens alimentaires et les produits bruts figurent parmi les principaux produits hors hydrocarbures exportés.
Ainsi, les exportations globales de l’Algérie se sont établies à 19,28 milliards de dollars durant le premier semestre contre 33,24 milliards de dollars à la même période de 2014, soit une baisse de près de 42%. Une baisse de 13,96 milliards de dollars sur cette période pour la facture d’exportation qui s’explique par la forte chute des cours du pétrole et par les faibles quantités vendues. Une situation qui inquiète et qui pose le problème de la capacité de l’establishment énergétique et économique à contrecarrer l’impact de la baisse continue des cours de l’or noir, à relancer effectivement et de manière optimale la production d’hydrocarbures, valoriser le domaine et stimuler l’attractivité à l’investissement étranger. Cette tendance baissière touche également les importations, qui ont diminué à 27,07 milliards de dollars durant les six premiers mois de 2015 contre 30,07 milliards de dollars durant la même période de l’année précédente. Soit une baisse de 9,98%, constate le CNIS qui conforte le diagnostic que la Banque d’Algérie avait établi pour le premier trimestre écoulé, ayant indiqué un volume de 13,3 milliards de dollars d’achats en recul de 8,4% par rapport à la même période de 2014 (14,5 milliards de dollars). A l’exception des produits agricoles (+16,35%), tous les autres produits, notamment les énergies et lubrifiants, les produits bruts, les biens de consommation non alimentaires (véhicules…) et les produits alimentaires ont enregistré un recul.Relevons, ce faisant, que les exportations n’ont couvert les importations qu’à hauteur de 71% durant le 1er semestre 2015 contre 111% à la même période de l’année précédente, révélant ainsi la fragilité commerciale du pays. Le recul des importations de biens n’a pu compenser suffisamment le déclin des exportations durant les 6 premiers mois de 2015, un déficit commercial de plus de 7 milliards de dollars ayant été constaté.
En effet, la balance commerciale de l’Algérie a enregistré un déficit de 7,78 milliards de dollars durant le premier semestre 2015, contre un excédent de près de 3,2 milliards de dollars à la même période de 2014. Un déficit encore plus important que celui du premier trimestre 2015 (-4,2 milliards de dollars) que la Banque centrale avait noté.
Synthèse I. B.